La perméabilité du paysage est un terme utilisé par les écologistes pour désigner la liberté avec laquelle les animaux peuvent se déplacer dans un paysage. Il a remplacé le terme « corridor paysager » dans les discussions sur le développement et la gestion des ressources naturelles. Étant donné que de nombreux animaux ont besoin de beaucoup d’espace pour se déplacer, cette perméabilité est un problème environnemental très important, en particulier pour les carnivores et les grands mammifères. Dans de nombreux pays développés, la perméabilité des paysages doit être prise en compte dans les propositions de développement majeur, en particulier dans les régions proches de la nature sauvage.
Au départ, de nombreux écologistes pensaient que la faune pouvait être servie par une série de réserves, des zones protégées réservées spécifiquement aux animaux et aux plantes sauvages. Cependant, ils ont commencé à se rendre compte que malgré des systèmes de réserves actifs dans de nombreux pays, la biodiversité commençait à souffrir. Une étude plus approfondie a révélé que de nombreux animaux mouraient parce qu’ils manquaient de liberté de mouvement et que de nombreuses espèces souffraient de la fragmentation de la nature sauvage. Les réserves isolées n’étaient pas suffisantes pour les besoins de nombreux animaux sauvages, en particulier les carnivores.
En conséquence, les écologistes ont commencé à réclamer des corridors paysagers, des zones tampons protégées qui permettaient aux animaux de se déplacer à travers différentes réserves. Cependant, l’application de ce terme semblait loin d’être idéale, car il évoque l’image d’un couloir étroit et muré. Un couloir littéral ne serait pas très efficace, alors les écologistes ont commencé à préférer le terme « perméabilité du paysage » pour discuter de ce besoin. Le terme est une description plus précise du besoin d’une sorte de membrane fluide à travers laquelle les animaux s’infiltrent à volonté, plutôt qu’un couloir restrictif.
Pour que le concept fonctionne, les animaux ont besoin d’une grande zone tampon dans laquelle ils se sentent en sécurité. Techniquement, cette zone pourrait potentiellement être entrecoupée d’aménagements légers ou de récolte de ressources naturelles, si elle est bien gérée. Les programmes de réensauvagement poussent à une plus grande perméabilité du paysage, encourageant un rétablissement de la nature sauvage dans les zones qui ont été développées. Une meilleure compréhension des besoins des animaux a également conduit à une plus grande intégration de la perméabilité du paysage dans les rapports d’impact environnemental et les propositions de développement telles que celles associées aux nouvelles autoroutes et à la construction de maisons.
De nombreux écologistes s’accordent à dire qu’il est très important d’équilibrer les besoins des animaux avec ceux des personnes qui pourraient vouloir partager leur environnement. En tenant compte des animaux avec un plan de perméabilité du paysage, les développeurs peuvent également promouvoir des relations homme/animal plus saines, réduisant ainsi les rencontres hostiles qui peuvent se terminer malheureusement pour les deux parties. Dans les régions du monde où ce concept a été promu, les écologistes ont constaté une augmentation de la biodiversité, conduisant à un environnement plus sain et plus naturel.