Un bien quasi-public est une ressource qui procure des avantages au public, mais qui pourrait théoriquement être restreinte si nécessaire. Cela diffère d’un véritable bien public, qui reste accessible à tous pratiquement en permanence. Par exemple, l’air pur est un bien public, car il n’est pas possible d’en restreindre l’accès. D’autre part, les routes sont un bien quasi-public. Bien que théoriquement ouverts à tous, ils peuvent être limités par l’utilisation d’un système de péage.
De nombreux pays ont un mélange de biens publics et quasi-publics pour fournir les services et les avantages nécessaires à leurs citoyens. Certains services que les gens peuvent considérer comme des biens publics sont en réalité de nature quasi-publique, bien que la possibilité d’exclusion ne soit pas nécessairement exercée. Les bibliothèques, les forces de police et les pompiers, par exemple, pourraient être limités à des clients payants au lieu d’être librement ouverts à tous. Il y a des avantages évidents à ne pas restreindre l’accès à ces ressources, ce qui les amène à fonctionner comme des biens publics.
Avec des ressources comme les ondes, une nation peut prendre une décision consciente d’exclure certains utilisateurs pour rendre le bien plus utile pour tous. Sans réglementation, les transmissions pourraient être émises par des parties concurrentes qui pourraient encombrer une fréquence et générer des interférences. En attribuant des fréquences spécifiques et en réservant certaines à l’usage privé du gouvernement, une nation peut s’assurer que les ondes restent accessibles au plus grand nombre. Ce bien quasi public fonctionne mieux lorsqu’il est restreint.
Des tactiques similaires peuvent être utilisées avec les routes et les ponts. Si tout le monde avait un accès sans entrave, ces ressources pourraient développer une congestion, ce qui les rendrait moins utiles. En instituant des péages, un gouvernement peut réduire le trafic pour assurer le bon fonctionnement de la ressource. Cela préserve le bien quasi-public en excluant une partie du trafic dans l’intérêt de faciliter une circulation fluide des véhicules. De même, les gouvernements pourraient restreindre les heures de fonctionnement de certains types de véhicules afin de libérer de l’espace sur la route.
Les ressources excluables sont des biens quasi publics, qu’un gouvernement réglemente ou non l’utilisation de ces ressources. Un exemple d’utilisation changeante peut être vu dans l’Ouest américain, où historiquement les terres publiques étaient librement utilisées pour le pâturage par les éleveurs. Au fil du temps, le gouvernement a reconnu que cette utilisation sans restriction posait certains risques car le surpâturage limitait l’herbe disponible et contribuait à l’érosion. En réponse, il a mis en place un système de licence pour obliger les éleveurs à demander une autorisation, illustrant que le parcours était un bien quasi public qui devait être protégé par des restrictions.