Qu’est-ce que la perception de la maladie ?

Peu de gens arrivent à vivre sans tomber malade. De nombreuses maladies sont éphémères et n’ont vraiment rien à craindre, tandis que d’autres sont graves et ont des effets durables. La maladie elle-même n’est pas liée à la perception ; elle peut être identifiée pathologiquement de manière objective. Il est important de reconnaître, cependant, que la façon dont une personne perçoit l’inconfort physique ou émotionnel n’est pas aussi facile à mesurer. La perception de la maladie peut refléter des croyances culturelles, des besoins psychologiques ou quelque chose d’autre qui peut avoir peu à voir avec une maladie mesurable.

Une compréhension de la perception de la maladie d’un patient est nécessaire pour aider à un diagnostic. Cela peut être difficile parce que la perception est hautement subjective, et il n’y a pas de méthode absolue pour la mesurer, que ce soit d’un individu à l’autre, ou même dans la perspective d’une personne à travers le temps. Les chercheurs ont déterminé que réduire la perception de la maladie à ses éléments les plus élémentaires peut aider les patients à décrire ce qu’ils ressentent. En organisant ces composants dans une structure, les patients peuvent reconstruire l’architecture de leurs croyances sur leurs maladies.

Le premier domaine d’intérêt est l’identité. Ce composant contient ce que le patient croit être vrai de la maladie, y compris la cause et les symptômes. Un patient qui énumère un certain nombre d’expériences telles que la confusion, les nausées et l’anxiété comme symptomatiques d’une maladie particulière peut être plus susceptible de ressentir ces symptômes tout en ne reconnaissant pas les autres qui sont tout aussi susceptibles de faire partie du groupe.

L’élément de cause indique ce que le patient croit être le facteur déclencheur. Par exemple, certaines maladies sont génétiques, tandis que d’autres sont déclenchées par un virus. Les autres causes que les patients peuvent identifier comprennent les réactions allergiques à l’environnement, le stress émotionnel ou les dommages physiques. La cause peut avoir des contextes sociaux ou culturels ; certains patients sont plus disposés à accepter une cause de maladie ou de déséquilibre spirituel, par exemple, que d’autres.

Le sens de la chronologie du patient décrit la troisième composante. Cette zone concerne l’apparition initiale de la maladie perçue, sa trajectoire et sa conclusion. Les patients qui ont l’impression qu’une maladie est ou deviendra chronique sont moins susceptibles de s’en remettre rapidement que ceux qui pensent qu’elle est temporaire.

Le quatrième domaine de préoccupation concerne les conséquences. Les patients dont la perception de la maladie les amène à croire qu’elle aura un effet profond et négatif sur la qualité de vie sont plus susceptibles de se décourager ou de déprimer que ceux qui n’ont pas cette perception particulière. Les patients qui, en fait, ont un trouble grave mais n’ont pas un sens aigu des conséquences pourraient être mieux à même de le combattre ou moins équipés pour en gérer les effets.
La dernière catégorie est le contrôle de la guérison. Cet élément de la perception de la maladie concerne la mesure dans laquelle le patient croit qu’une guérison est possible. Cela peut aller d’une position totalement négative dans laquelle il n’y a aucun espoir de guérison à une position totalement positive, dans laquelle le patient croit fermement qu’un remède sera trouvé.