Qu’est-ce que la psychologie humaniste ?

La théorie de la psychologie humaniste s’est développée dans les années 1950, en partie en réponse à l’abondance des conflits militaires qui ont caractérisé la première moitié du 20e siècle. Ses deux principaux promoteurs, Carl Rogers et Abraham Maslow, ont publié les premiers articles de recherche sur cette approche dans les années 1950 et 1960. La croyance fondamentale de l’approche est que les humains sont intrinsèquement bons et qu’une croyance et un respect pour l’humanité sont importants pour la santé mentale.

À côté de cette croyance fondamentale se trouvent plusieurs autres principes importants de cette perspective. La première est que le présent est plus important et plus significatif que le passé ou le futur. Par conséquent, il est plus utile d’explorer ce que l’on peut faire ici et maintenant, plutôt que de prendre des décisions en fonction de ce qui peut arriver dans le futur ou de s’attarder constamment sur les expériences passées.

Deuxièmement, il y a l’idée que chaque individu doit assumer la responsabilité personnelle de ses actions ou de son absence d’actions. Dans l’approche humaniste, ce sens de la responsabilité personnelle est crucial pour une bonne santé mentale. La troisième croyance est l’idée que tout le monde est intrinsèquement digne du respect et de la dignité humains fondamentaux, indépendamment de facteurs tels que la race, l’origine ethnique, l’apparence, la richesse ou les actions.

Le but de l’approche de la psychologie humaniste est qu’en suivant ces idées de base, on puisse atteindre le bonheur grâce à la croissance personnelle. La compréhension de soi et l’amélioration de soi sont nécessaires au bonheur. De plus, comprendre que chaque individu a une responsabilité à la fois personnelle et sociale favorise non seulement la croissance personnelle, mais aussi l’engagement communautaire et social.

Abraham Maslow, un des premiers partisans de la théorie, croyait que ces idées étaient en opposition directe avec la théorie de la psychanalyse de Freud. L’une des croyances les plus fondamentales des théories de Freud est que les pulsions et les désirs humains sont inconscients et cachés, alors que pour Maslow, les humains sont conscients des motivations qui guident leur comportement. Essentiellement, croyait Maslow, la psychanalyse accepte que la plupart des aspects de la vie échappent au contrôle individuel, alors que l’approche humaniste était basée sur le libre arbitre.

L’approche humaniste a quelques points forts qui en font une théorie particulièrement utile dans le monde moderne. Cette approche met l’accent sur l’idée que chacun peut contribuer à améliorer sa propre santé mentale et physique, de la manière qui lui est la plus utile. De plus, ces théories prennent en compte les facteurs environnementaux pour façonner les expériences personnelles. Le concept selon lequel tous les êtres humains ont les mêmes droits au respect et à la dignité est également utile, dans la mesure où il encourage la tolérance raciale et ethnique, tout en renforçant la croyance de l’individu en sa propre valeur.
Les critiques soulignent que la perspective humaniste a peu d’approches de traitement standardisées. Cet effet est en grande partie le résultat de l’importance que joue le libre arbitre, ce qui rend l’élaboration de traitements standardisés extrêmement compliquée. Un autre problème est que la théorie humaniste n’est pas un traitement approprié pour les personnes atteintes de maladies mentales organiques, telles que la schizophrénie ou le trouble bipolaire, ce qui l’empêche d’être considérée comme une école de pensée globale.

Malgré ces critiques, des éléments de psychologie humaniste ont été incorporés dans de nombreux styles de thérapie. L’approche, qui met l’accent sur la responsabilité personnelle, la responsabilité sociale et la tolérance sociale, en fait une base utile pour un changement personnel et social positif. Par conséquent, même si cette théorie psychologique peut être inadéquate à certains égards, elle fournit des outils simples et pratiques pour l’auto-examen.