Quelle est la différence entre punition et conséquences ?

Dans la parentalité, et dans de nombreux autres aspects de la vie, il existe une différence nette entre la punition et les conséquences. Les conséquences logiques sont le résultat naturel du comportement. Par exemple, si l’on décide de braquer un magasin, il y a plusieurs conséquences logiques. Une conséquence est que l’on enfreint la loi, une autre est que le magasin est cambriolé. La punition est en dehors des conséquences. Le voleur qui se fait prendre est puni pour ses actes. Ce ne sont pas les conséquences naturelles de ses actions, mais plutôt des choses supplémentaires, comme une peine de prison, auxquelles il peut être confronté en conséquence.

En matière de parentalité, de nombreux experts en développement de l’enfant affirment maintenant qu’aider à corriger un comportement en comprenant les conséquences est très différent de punir les enfants dans l’espoir qu’ils se comporteront à l’avenir. Un enfant, qui refuse de faire ses devoirs, peut être obligé de faire ses devoirs comme conséquence logique. Un enfant qui perd des privilèges pour ne pas faire ses devoirs est puni. Forcer un enfant à faire ses devoirs n’est pas une punition. La suppression des privilèges TV n’est pas une conséquence.

Certains parents, cependant, essaient de définir certaines punitions comme des conséquences. Par exemple, une règle de la maison pourrait être que les devoirs doivent être faits avant de regarder la télévision. Ainsi, la conséquence de ne pas faire ses devoirs peut signifier que l’enfant ne regarde pas la télévision. Cela devient rapidement une punition si d’autres privilèges sont également retirés, ou si l’enfant se voit accorder des temps morts ou des restrictions. Afin de rester dans le modèle de conséquence logique, une relation claire doit être établie entre le comportement et les conséquences du comportement.

Encore plus logique est de demander aux enfants de nettoyer après eux-mêmes. Encore une fois, la conséquence d’un enfant qui gâche sa chambre est qu’il doit la nettoyer. Ce n’est pas une punition. Une punition pour un enfant qui gâche la pièce n’aurait rien à voir avec l’acte lui-même. Un enfant qui se fait enlever des jouets parce qu’il a sali sa chambre n’est pas témoin des conséquences de son comportement, mais est puni pour son comportement.

La théorie derrière l’utilisation de la punition plutôt que des conséquences est que la punition met rapidement fin à un comportement indésirable. Ceux qui plaident pour la discipline en utilisant des conséquences logiques suggèrent cependant que l’utilisation de conséquences au lieu de punitions aide un enfant à comprendre la prochaine étape logique lorsqu’il fait un bon ou un mauvais choix.

Les théoriciens soutiennent que lorsque les enfants réalisent naturellement que le résultat du désordre total de leur chambre est de passer beaucoup de temps à la nettoyer, ils commenceront progressivement à réfléchir avant d’agir. L’enfant réticent à faire ses devoirs se rendra compte qu’il doit le faire même s’il y a une dispute à ce sujet. De plus, il ou elle ne peut pas regarder la télévision tant qu’elle n’est pas terminée.

Utiliser des conséquences logiques plutôt que des punitions est un processus graduel. Tous les enfants n’apprennent pas à regarder avant de sauter. En fait, certains enfants peuvent être motivés par une attention négative pour continuer à mal se comporter. Si chaque fois que l’enfant a une petite conversation agréable avec l’enseignant ou le parent, cela peut en fait renforcer le comportement, car la conversation en est une conséquence. Certaines conséquences logiques sont clairement très dangereuses, comme permettre à un enfant de s’approcher trop près d’un four pour qu’il apprenne qu’il fait chaud.

Cependant, il ressort aussi clairement du taux de prisons surpeuplées, que la punition n’est pas toujours efficace pour empêcher les gens de commettre plus de crimes. Le taux de récidive en prison est incroyablement élevé, ce qui amène beaucoup à croire que la discipline basée sur la punition semble s’avérer inefficace avec de nombreux adultes. Certains programmes dans les prisons aident à faire face aux conséquences du comportement. Par exemple, les victimes ou les proches des victimes peuvent s’asseoir avec une personne qui les a blessées et les aider à comprendre comment le crime les a affectées. Il a été démontré que ces programmes suscitent la réflexion et changent parfois la vie des personnes qui ont commis des crimes graves, en leur montrant simplement les conséquences de leurs actes.