Un stéthoscope est un instrument de diagnostic utilisé par les professionnels de la santé pour écouter la cavité thoracique, le cœur et divers points de pouls d’un patient. Les médecins utilisent ces outils dans le cadre d’une procédure d’examen non invasive, écoutant généralement les bruits de congestion dans les poumons et les battements cardiaques irréguliers. Les infirmières peuvent également les utiliser pour écouter le flux sanguin rétabli lors des contrôles de la pression artérielle, entre autres procédures.
Pendant des siècles, les médecins ont littéralement placé leurs oreilles directement sur la poitrine ou le dos d’un patient dans le cadre d’un examen, une procédure médicalement appelée auscultation immédiate. Il n’était pas rare que ces professionnels de la santé contractent des maladies transmissibles par un contact aussi intime avec des patients malades. Au début du 19ème siècle, un jeune médecin français nommé René Théophile Hyacinthe Laennec a trouvé qu’examiner des patientes de cette manière était un peu inconfortable. En 1816, le Dr Laennec façonna un cylindre à partir de plusieurs feuilles de papier et s’en servit pour examiner une jeune patiente. Il a découvert que les sons internes pouvaient être isolés et amplifiés à travers un tube, rendant les examens moins intrusifs et plus faciles à interpréter.
Le Dr Laennec a perfectionné son appareil d’écoute à l’aide de tubes en bois tournés sur un tour. Il a écrit un important traité médical sur la nouvelle méthode d’examen, appelée auscultation médiate, en 1819. Des collègues l’ont convaincu de nommer son invention le stéthoscope, d’après les mots grecs pour « poitrine » (stethos) et « à voir » (portée). Laennec lui-même mourra de la tuberculose en 1826.
Les stéthoscopes modernes se composent d’un appareil en forme de cloche avec un diaphragme en plastique transparent, une longueur de tube en caoutchouc et un casque en métal creux avec deux oreillettes en plastique. Le diaphragme en forme de disque est placé directement sur la poitrine ou le dos du patient. Lorsque le patient respire profondément, les sons de la cavité thoracique sont amplifiés par le diaphragme et la cloche. Ces sons voyagent à travers le tube en caoutchouc creux et le casque, atteignant les oreilles de l’examinateur à travers des oreillettes bien ajustées. Tous les sons anormaux, tels que la rétention d’eau ou la constriction des voies respiratoires, peuvent être facilement détectés par des professionnels de la santé qualifiés.
Les battements cardiaques peuvent également être entendus à travers cet appareil, bien que le diaphragme pour un examen cardiaque puisse être différent de ceux utilisés pour les examens respiratoires. Différents réglages peuvent filtrer les sons indésirables afin de se concentrer sur une préoccupation spécifique. Les professionnels de la santé peuvent utiliser un moniteur cardiaque pour obtenir une lecture électronique de la fréquence cardiaque d’un patient, mais un stéthoscope peut révéler d’autres anomalies difficiles à mesurer par un équipement électronique.