Qu’est-ce qu’une machine à chiffrer ?

Une machine à chiffrer est un appareil utilisé pour coder et décoder des mots et des messages individuels. L’évolution de la machine à chiffrer a été fortement influencée par des cas apparemment inévitables de craquage de code. Historiquement utilisées par les militaires et les gouvernements du monde entier, les machines à chiffrer sont passées de leur construction simpliste à roues en bois à des ordinateurs de haute technologie équipés d’un logiciel de cryptage de routeur.

Le premier cas documenté d’utilisation de chiffrements détaille Jules César, qui utilisait les chiffres comme moyen de communication avec ses généraux sur le champ de bataille. Son chiffrement utilisait un changement de caractères alphabétiques qui restait constant tout au long du message, connu sous le nom de chiffrement monoalphabétique. L’algorithme de chiffrement de Caesar servira plus tard d’inspiration pour une machine de chiffrement qui serait la première à chiffrer mécaniquement les messages.

Léon Battista Alberti, connu comme le père de la cryptographie occidentale, a développé la première machine de cryptage mécanique. Inspirée des techniques de chiffrement de César, la machine d’Alberti fut la première à utiliser un chiffrement polyalphabétique. Développé en 1467, le chiffrement Alberti utilisait plus d’un alphabet et changeait d’alphabet pendant le chiffrement du message à l’aide d’un disque de chiffrement en métal.

Le chiffre de Vigenère est apparu en 1533 comme décrit dans un ouvrage de Giovan Battista Bellaso intitulé La Cifra. La méthode de cryptage utilisait une série de chiffrements César basés sur un seul mot clé, essentiellement une méthode de substitution polyalphabétique. En raison d’une mauvaise attribution de crédit au 19ème siècle, la méthode de chiffrement a été attribuée à Blaise de Vigenere et est connue depuis sous le nom de Chiffre de Vigenère.

La Jefferson Cipher Wheel, inventée par Thomas Jefferson, a été développée en 1795 et utilisait un empilement de 26 roues en bois montées sur un axe. Chaque roue était distincte, l’alphabet étant arbitrairement disposé sur sa circonférence. La Jefferson Cipher Wheel s’est avérée être un instrument puissant pour les petits messages courts et a été utilisée par l’armée américaine jusqu’en 1942.

L’une des machines à chiffrer les plus célèbres, la machine Enigma, a été inventée par un ingénieur allemand nommé Arthur Scherbius en 1918. Après une période de commercialisation infructueuse de la part de Scherbius, l’Enigma a été achetée par le gouvernement allemand en 1926. Le code de l’Enigma a été brisé avec succès par des cryptographes américains, britanniques et polonais ; cependant, la fracture du code n’a été publiquement reconnue qu’en 1974.
La machine de chiffrement M-209 de l’armée américaine a été développée par un homme d’affaires et cryptographe suédois nommé Boris Hagelin. La machine à chiffrer utilisait une série de rotors, ou disques, reliés à un système à broches qui permettait le chiffrement multiple de chaque caractère d’un message. Largement utilisé tout au long de la Seconde Guerre mondiale, son code a été brisé par les Allemands en 1943. L’utilisation du M-209 s’est limitée à la communication stratégique sur le champ de bataille et est restée en usage pendant la guerre de Corée.

Les machines de chiffrement modernes utilisent l’efficacité de l’informatique pour assurer une cryptologie et une sécurité intelligibles. Les machines à chiffrer offrent désormais des commodités supplémentaires qui étaient historiquement juste hors de portée. L’encodage et le décodage des messages ne nécessitent plus la présence de personnel humain. De plus, l’intégrité des messages est désormais garantie et l’authentification de l’expéditeur est standard, offrant un niveau de confidentialité auparavant indisponible.