Ce qui se passe au cours d’une enquête sur la maltraitance des enfants, du moins en termes spécifiques, varie considérablement d’une juridiction à l’autre. Les événements qui constituent une enquête sur la maltraitance des enfants aux États-Unis diffèrent de ceux du Canada, de l’Australie, de la France ou de l’Espagne. De même, les procédures d’enquête entre les municipalités locales varient en fonction de la loi nationale ou locale, des politiques des agences et d’autres facteurs. Bien que les détails puissent varier, les principes fondamentaux sont les mêmes. Une enquête sur la maltraitance des enfants comprend généralement la collecte de faits sur le cas signalé de maltraitance, les antécédents familiaux, les antécédents juridiques ou criminels des adultes impliqués, les dossiers médicaux et les antécédents, ainsi que des entretiens personnels, des évaluations psychologiques et des déterminations de sécurité.
Quelles que soient les lois locales spécifiques applicables à un cas présumé de maltraitance d’enfant, les professionnels formés commencent généralement par la documentation relative à un incident signalé. Par exemple, un travailleur social peut examiner les dossiers médicaux d’une visite aux urgences ou les rapports de police sur les appels de violence domestique. La deuxième étape implique généralement des entretiens personnels avec les parents, les soignants, les professionnels de la santé ou de l’école, ainsi que l’enfant et ses frères et sœurs. Au cours des entretiens avec des victimes présumées de maltraitance, l’enquêteur recherche souvent des signes de maltraitance d’enfants, qu’ils soient physiques, mentaux ou sexuels, et prend des photographies de toute blessure douteuse ou de marqueurs d’identification de maltraitance. En examinant les dossiers et en menant des entretiens initiaux, l’assistant social ou le responsable de l’application de la loi peut déterminer les prochaines étapes du processus d’enquête.
Certaines municipalités ont des lois qui régissent ce qui doit se passer lors d’une enquête sur la maltraitance des enfants. Dans de tels cas, les parties responsables doivent souvent effectuer des étapes spécifiques dans un ordre spécifique, ou tel que justifié par des critères prédéterminés. D’autres municipalités laissent le cours d’une enquête sur la maltraitance des enfants au jugement du représentant de l’agence qui mène l’enquête. Aux États-Unis, la progression exacte d’une enquête sur la maltraitance des enfants n’est pas obligatoire. Au contraire, les travailleurs sociaux se voient accorder une période de temps spécifique pendant laquelle ils doivent terminer une enquête et prendre une décision sur les besoins d’un enfant.
Par exemple, selon le département américain des services sociaux, agence de surveillance du département des services à la famille et à l’enfance (DFCS), les règlements stipulent que lorsqu’un citoyen signale une maltraitance d’enfant aux agences appropriées, le DFCS dispose de 24 heures pour entamer une enquête formelle. Dans les 30 jours, cette enquête sur la maltraitance des enfants doit être terminée et une recommandation formulée concernant le bien-être et la sécurité de l’enfant. Au cours de la période d’enquête de 30 jours, les travailleurs du DFCS doivent avoir des entretiens en personne avec les victimes, les auteurs et les parents ; visiter le domicile de l’enfant; examiner toute la documentation nécessaire et les dossiers historiques ; étendre les entretiens aux voisins, aux enseignants et à la famille élargie ; et faire des évaluations professionnelles sur la sécurité de l’enfant, la probabilité d’abus futurs et les besoins de la famille.
Au Royaume-Uni, la plupart des agences impliquées dans une enquête sur la maltraitance des enfants adoptent une approche d’agence conjointe. Cela signifie que les professionnels de l’application des lois collaborent avec les professionnels de la protection de l’enfance pour mener une enquête. Dans de tels cas, un agent chargé de l’application des lois peut d’abord évaluer l’état d’un enfant à la recherche de signes de maltraitance et sécuriser une scène suspectée de maltraitance. Au fur et à mesure que l’enquête sur la maltraitance des enfants se poursuit, le personnel de protection de l’enfance participe aux entretiens personnels et aux évaluations psychologiques nécessaires, en fonction de la juridiction spécifique.