L’expression idiomatique du Diable fait généralement référence à l’apparition soudaine et vraisemblablement inattendue de l’objet de la discussion. Si deux collègues discutent de la nécessité d’une réunion avec leur patron et que le patron apparaît soudainement, on pourrait prononcer cette phrase. D’autres rencontres avec le sujet d’une discussion peuvent ne pas être aussi heureuses ou bienvenues.
La prémisse de base de l’idiome remonte au folklore ancien concernant la véritable identité de Satan, ou le diable. De nombreuses cultures pensaient que le vrai nom du diable ne devrait jamais être prononcé à haute voix, car lui ou l’un de ses diablotins était tenu d’entendre et de punir le locuteur. Par conséquent, un certain nombre de surnoms et d’allusions à Satan sont apparus au fil des siècles, notamment « Old Scratch », « Prince of Darkness » et « The Evil One ». Mentionner le nom réel de Satan dans la conversation était considéré comme une invitation aux mauvais esprits.
Certains croient que l’idiome entier est « Parlez du diable et il apparaîtra » ou « Parlez du diable et ses diablotins apparaîtront ». Un vieux proverbe anglais suggérait que parler du Diable le ferait apparaître à vos côtés. Il existe des preuves qui indiquent que l’idiome d’origine était plus proche de Parlez du diable et il apparaîtra, ce qui peut être un avertissement de ne pas tenir des conversations entières sur le Malin.
Au fil des ans, la signification spirituelle de l’idiome s’est largement estompée. La phrase est souvent prononcée avec désinvolture lorsque le sujet de la conversation fait son apparition inattendue. Il y a rarement de la malveillance intentionnelle, juste une reconnaissance que la personne était vraiment en train d’être discutée. Parfois, les deux parties comprennent qu’une telle apparition surprise n’est pas impossible. Le moment de la conversation coïncidait avec l’apparition de la personne dont on discutait.
Parfois, l’expression est utilisée comme code social pour mettre fin à une session de potins ou à une discussion critique. Si deux collègues discutent d’un patron tyrannique lors d’une fête d’entreprise, par exemple, l’un d’eux peut repérer l’employeur en question et prononcer tranquillement parle du diable comme un signal pour mettre fin à l’évacuation de la rate et changer de sujet.
Il est important d’utiliser cet idiome à bon escient, car il reconnaît le fait qu’un tiers a bien fait l’objet d’une conversation, bonne ou mauvaise. Lorsqu’il est utilisé correctement, le sujet de la discussion ne doit pas se sentir indésirable dans la conversation. L’expression est généralement utilisée comme une reconnaissance légère d’une apparition fortuite, rien de plus.