Qu’est-ce que l’ipilimumab ?

Ipilimumab est le nom d’une molécule d’anticorps humain qui peut avoir une activité thérapeutique chez les patients atteints de mélanome avancé. Fabriqué par la société pharmaceutique Bristol-Myers Squibb, cet anticorps est également connu sous le nom de MDX-010. L’ipilimumab est fabriqué en laboratoire et appartient à la classe d’anticorps IgG1. Il se lie au récepteur anticytotoxique de l’antigène des lymphocytes T (CTLA-4) présent à la surface des lymphocytes T dans le corps. Le blocage du récepteur CTLA-4 stimule la réponse immunitaire cellulaire permettant aux propres lymphocytes du patient de monter une attaque contre les cellules cancéreuses.

Le mélanome est une forme de cancer de la peau qui peut métastaser ou se propager à d’autres tissus. Aux premiers stades du mélanome, la chirurgie est souvent une forme de thérapie efficace. Une fois que ce cancer s’est propagé, il peut être difficile de le traiter par radiothérapie ou chimiothérapie. La thérapie par anticorps pour stimuler la réponse immunitaire peut être une option pour les patients souffrant de mélanome avancé.

La thérapie par anticorps avec l’ipilimumab tire parti du cycle de division ou de prolifération des cellules dans le corps connu sous le nom de lymphocytes T cytotoxiques. Ces lymphocytes ont le pouvoir d’attaquer les cellules cancéreuses. Une protéine connue sous le nom de CD28 est présente à la surface des lymphocytes T et cette protéine se lie à d’autres types de cellules pour stimuler la division cellulaire. Après la division cellulaire, CTLA-4 sert alors à fournir un signal d’arrêt afin que la division cellulaire ne continue pas sans régulation.

L’ipilimumab se lie à la molécule CTLA-4 et élimine le signal d’arrêt. Les lymphocytes T peuvent alors se diviser, donc plus d’entre eux sont disponibles pour combattre les cellules cancéreuses. Cette immunothérapie avec l’ipilimumab, seul ou en association avec des vaccins, peut augmenter la durée de survie des personnes atteintes d’un mélanome avancé. Les essais cliniques avec l’ipilimumab montrent que cet anticorps peut avoir une activité antitumorale contre les cancers du poumon et de la prostate ainsi que le mélanome.

Les patients reçoivent de l’ipilimumab par voie intraveineuse toutes les quelques semaines. Le calendrier exact du traitement est déterminé par le médecin et dépend de la présence d’effets secondaires. La plupart des patients tolèrent bien l’ipilimumab, mais des effets secondaires liés au système immunitaire peuvent se développer si les lymphocytes T en division commencent à affecter les tissus normaux. Ces effets secondaires peuvent inclure des éruptions cutanées, de la diarrhée ou une hépatite. Les effets secondaires liés au système immunitaire peuvent généralement être contrôlés avec des corticostéroïdes, sans interférer avec la réponse antitumorale.