Une contraction des muscles squelettiques est le mécanisme par lequel les muscles des articulations mobiles du corps produisent un mouvement au niveau de ces articulations. Le muscle squelettique se différencie du muscle cardiaque, qui pompe le cœur, et du muscle lisse, qui est un composant de plusieurs organes internes et produit des mouvements comme pousser les aliments le long du tube digestif, en ce sens qu’il se connecte à ses deux extrémités à l’os. Ainsi, lorsqu’il se contracte, c’est-à-dire lorsque ses fibres se raccourcissent et s’allongent, il tire sur les deux os, provoquant un mouvement au niveau de l’articulation qu’il traverse. La contraction des muscles squelettiques, qui implique une réaction chimique au niveau des composants protéiques contenus dans chaque cellule musculaire, est ce qui rend possible le mouvement du squelette.
Les muscles squelettiques peuvent produire différents types de contractions. Une contraction dans laquelle les fibres musculaires se raccourcissent, comme on le voit lorsque la cage thoracique est rapprochée du bassin lors d’un resserrement abdominal, est connue sous le nom de contraction concentrique. Lorsque les fibres musculaires s’allongent, comme dans la phase d’abaissement d’un crunch, une contraction excentrique se produit. Une contraction des muscles squelettiques impliquant à la fois la phase concentrique et la phase excentrique d’un mouvement est connue sous le nom de contraction isotonique. Une contraction isométrique, en revanche, est une contraction dans laquelle le muscle ne change pas de longueur en se contractant, comme en tenant une position accroupie sans bouger.
Le muscle squelettique est constitué de faisceaux de fibres musculaires, qui à leur tour sont des faisceaux de cellules musculaires. Les cellules musculaires sont longues, étroites et cylindriques et constituées d’unités appelées sarcomères qui sont responsables de la contraction des muscles squelettiques. Le modèle qui explique ce qui se passe dans le sarcomère lorsqu’un muscle se contracte est connu sous le nom de théorie du filament glissant. Il peut être utilisé pour expliquer tous les types de contraction musculaire, qui ne diffèrent que par le fait que la force appliquée au muscle est inférieure, supérieure ou égale à la force produite par les cellules musculaires.
À l’intérieur de chaque sarcomère, une unité présente par centaines de milliers dans chaque cellule musculaire, se trouvent des protéines organisées en longs filaments appelés actine et myosine. Les protéines d’actine sont passives, c’est-à-dire qu’elles forment des chaînes qui reçoivent les protéines de myosine actives. Disposée en lignes alternées, la myosine glisse d’avant en arrière au-delà de l’actine et, ce faisant, elle émet des ions calcium qui provoquent la liaison de chaque protéine de myosine à un site correspondant sur chaque protéine d’actine.
Pendant la contraction des muscles squelettiques, les filaments de myosine s’accrochent à l’actine et la dépassent. Cela se produit simultanément dans les nombreux sarcomères de la cellule, qui sont disposés en bandes. Cet « AVC », comme on l’appelle communément, provoque un raccourcissement collectif du muscle, qui revient ensuite à sa longueur de repos lorsque la myosine se libère de l’actine.