L’expression «cuisiner les livres» fait référence à la pratique consistant à organiser les finances de l’entreprise d’une manière qui tend à attirer l’attention sur des données positives mais qui obscurcit ou minimise considérablement la capacité d’identifier les données négatives. En conséquence, ce type de comptabilité créative aide à présenter une fausse image de la vraie nature de la situation financière de l’entreprise. Alors que la plupart des entreprises qui choisissent de préparer les livres se font un devoir de respecter à peine les restrictions légales liées à la tenue des registres de l’entreprise, il existe des cas où des informations sont omises ou falsifiées dans le cadre du processus.
Une entreprise peut choisir de cuisiner les livres pour plusieurs raisons. L’un des motifs est d’obtenir un financement supplémentaire afin de maintenir ou de développer l’entreprise. À cette fin, l’entreprise peut développer un ensemble de livres d’entreprise pour montrer aux prêteurs ou investisseurs potentiels. Les données sont organisées de manière à ce que l’entreprise semble être plus rentable et stable que ne l’indiqueraient des registres comptables correctement organisés.
Une entreprise peut choisir de préparer les livres pour tenter d’améliorer les perceptions de la situation financière au sein de la communauté des affaires. Par exemple, la société peut rendre publiques des données qui mettent en lumière les chiffres des ventes pour une période récente, tout en omettant d’indiquer comment les dépenses d’exploitation et de matières premières ont fortement réduit les revenus générés par ces ventes. Les chiffres peuvent également ne pas indiquer combien de ces ventes sont actuellement classées comme plus de 120 jours d’arriérés ou comme créances irrécouvrables.
Afin de réduire au minimum les sanctions et les éventuelles poursuites judiciaires, il est généralement nécessaire de préparer les livres d’une manière qui respecte la lettre des pratiques comptables standard, tout en ignorant l’intention de ces règles de base et communes. En prenant soin de suivre ce modèle, il est plus facile de prouver qu’un poste particulier dans les données financières est en fait exact, bien qu’il puisse y avoir une certaine divergence d’opinion sur la manière et le lieu dans les états financiers de l’entreprise où les données sont enregistrées.
Il est important de noter qu’il existe une grande différence entre les entreprises qui choisissent délibérément de faire cuire les livres et les entreprises qui, involontairement, ne respectent pas les directives comptables appropriées. Dans le premier, il y a l’intention de présenter une fausse perception du véritable état de la comptabilité d’entreprise. En revanche, ce dernier ne cherche pas à cacher quoi que ce soit, mais manque de l’organisation et des compétences pour maintenir correctement les données financières. Habituellement, peu d’efforts sont nécessaires pour faire la différence entre ces deux situations.