Il n’y a pas de consensus médical mais un nombre croissant de médecins pensent qu’il est possible pour un petit nombre de personnes de se remettre de l’autisme. Des études indiquent qu’entre 10 pour cent et 20 pour cent des enfants autistes sont probablement capables de se remettre du trouble, bien que certains problèmes tels que la dépression, l’anxiété, les phobies et le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité puissent persister. Il a été démontré que l’analyse comportementale appliquée, une thérapie intensive qui se concentre sur les comportements problématiques et vise à les corriger, favorise efficacement le rétablissement. Les enfants qui commencent le traitement avant l’âge de cinq ans ont les meilleures chances de se remettre de l’autisme.
Les enfants ayant le plus grand potentiel de rétablissement entrent souvent dans la catégorie informelle de l’autisme de haut niveau. En général, une personne autiste est considérée comme ayant un bon fonctionnement si elle affiche des comportements autistes typiques tels qu’une incapacité à lire des signaux sociaux ou à engager une conversation, mais peut lire, écrire, faire des tâches ménagères et faire preuve d’affection, entre autres indicateurs. Les enfants autistes de haut niveau qui développent la capacité de parler peuvent être diagnostiqués avec le syndrome d’Asperger plutôt que l’autisme classique.
Le quotient intellectuel ou QI d’un enfant est un autre indicateur possible de ses chances de guérison de l’autisme. Un QI supérieur à la moyenne peut aider certains enfants autistes à compenser et à surmonter les comportements problématiques. Une fois qu’un enfant est considéré comme ayant récupéré, un QI supérieur est censé affecter positivement le processus de normalisation.
Un élément clé du rétablissement de l’autisme peut être un diagnostic précoce et une intervention thérapeutique, de préférence avant l’âge de cinq ans. Il a été démontré que l’analyse comportementale appliquée a un effet bénéfique sur les enfants autistes et peut encourager le rétablissement du trouble. Cette suite intensive de thérapies peut nécessiter un engagement important de temps et de ressources de la part de l’enfant autiste et de ses parents.
L’analyse comportementale appliquée vise à améliorer les compétences motrices, sociales, verbales et de raisonnement que les enfants autistes peuvent ne pas être en mesure d’apprendre par eux-mêmes ou dans leur environnement. Les activités et la conduite d’un enfant sont d’abord observées dans le but d’identifier ce qui déclenche et renforce les comportements problématiques. Les comportements corrects sont ensuite progressivement remplacés et encouragés via un système d’incitations et de récompenses. Les enfants ont souvent besoin d’une exposition quotidienne à l’analyse comportementale appliquée.
Les résultats de la recherche sur la possibilité de guérison de l’autisme sont étayés par des preuves anecdotiques de parents et d’anciens autistes. Dans certains cas, les enfants se rétablissent suffisamment pour que les médecins se demandent s’ils ont été initialement mal diagnostiqués. La guérison de l’autisme n’est pas la même chose que la guérison du trouble, mais de nombreuses personnes qui ont surmonté leurs symptômes autistiques sont devenues des membres pleinement fonctionnels et productifs de la société.