Un test de sensibilité au potassium est un test médical d’investigation que les urologues recommandent souvent aux patients qu’ils soupçonnent de souffrir de cystite interstitielle (CI). La cystite interstitielle est une affection de la vessie qui provoque des symptômes récurrents similaires aux infections des voies urinaires, mais les symptômes ne peuvent être expliqués car aucune infection bactérienne n’est détectée. Il existe plusieurs tests de diagnostic qui peuvent être effectués pour aider à déterminer la cause de la douleur et de l’inconfort pelviens et urinaires, et un test de sensibilité au potassium est un test simple qui peut être utilisé pour aider à déterminer si la CI est la cause des symptômes.
Un médecin peut recommander un test de sensibilité au potassium si un patient présente des symptômes similaires à une infection des voies urinaires à des occasions récurrentes et que les cultures d’urine de laboratoire ne montrent aucune infection bactérienne. Le test peut être administré au bureau et effectué par une infirmière autorisée. Il ne prend que 20 à 30 minutes et ne nécessite aucune anesthésie.
Un test de sensibilité au potassium consiste à introduire la vessie dans deux solutions stériles par injection dans un cathéter. Les solutions d’eau et de potassium sont injectées séparément dans le cathéter, puis des comparaisons sont effectuées selon que le patient ressent ou non une douleur, une brûlure ou un autre inconfort pendant que la solution reste dans la vessie ou après. Si un patient a IC, il développe souvent la même douleur, l’urgence ou l’inconfort qu’il ressent de manière récurrente à cause du potassium.
Ce test peut être utile pour diagnostiquer ou écarter la CI, car on pense que les patients atteints de CI ont des vessies dont la paroi est endommagée. Lorsque le potassium naturel présent dans l’urine traverse les reins et pénètre dans la vessie, le potassium s’infiltre dans les fissures de la paroi endommagée de la vessie, provoquant les symptômes classiques d’urgence, de fréquence, de douleur et d’inconfort urinaires. Un test de sensibilité au potassium permet donc de déterminer si en fait le potassium est à l’origine des symptômes et aide à déterminer si un examen visuel de la vessie, appelé cystoscopie, est nécessaire.
De nombreux médecins estiment qu’un test de sensibilité au potassium est utile dans le diagnostic de certaines affections urinaires, tandis que d’autres sont toujours convaincus que la cystoscopie est plus définitive. Les opinions individuelles varient d’un médecin à l’autre, mais l’un ou l’autre test est simple et comporte très peu de risques. L’infection est le plus grand risque associé à un test de sensibilité au potassium et si le patient ressent de la douleur et de l’inconfort lors de l’introduction du potassium, un rinçage de « sauvetage » peut être utilisé pour soulager la douleur.