Qu’est-ce que l’imagerie cérébrale ?

L’imagerie cérébrale est l’un des développements médicaux et scientifiques les plus marquants de l’histoire. Ses implications sont répandues et ses utilisations, innombrables. La capacité de voir la structure et la fonction du cerveau a changé le visage de la médecine pour toujours.

La neuroimagerie a parcouru un long chemin depuis sa découverte par Walter Dandy en 1918. Les premières images du cerveau ont été prises par une procédure connue sous le nom de ventriculographie. Les médecins ont percé des trous dans le crâne du patient et injecté de l’air dans les ventricules latéraux du cerveau afin d’obtenir des images radiographiques plus précises. Cette procédure, bien que précise, était extrêmement risquée et invasive. Au cours des 20e et 21e siècles, diverses méthodes d’imagerie cérébrale, moins invasives et plus précises ont été développées.

L’électroencéphalographie, un processus de mesure du mouvement électrique dans l’activité cérébrale, a également été développée très tôt. Dans cette méthode, les médecins connectent des électrodes au cuir chevelu du patient afin de lire l’activité électrique dans le cerveau. Bien que l’électroencéphalographie (EEG) ait été, et soit toujours, un moyen efficace de mesurer l’activité cérébrale, les ordinateurs ont révolutionné la façon dont le monde percevait l’imagerie cérébrale. Dans les années 1970, l’introduction de la tomographie axiale informatisée (tomodensitométrie ou tomodensitométrie) a permis aux médecins d’utiliser la technologie des rayons X assistés par ordinateur pour obtenir des images tridimensionnelles plus précises du cerveau. Les médecins ont pu voir pour la première fois des coupes transversales détaillées du cerveau.

La tomographie par émission de positons (TEP) et la tomographie par émission de photons uniques (SPECT) dépendent toutes deux de l’injection de traceurs radioactifs dans la circulation sanguine. Ces traceurs pénètrent dans le cerveau et le scanner observe où les traceurs se rassemblent dans le cerveau. Les médecins peuvent utiliser ces images pour déterminer s’il y a des défauts dans diverses sections du cerveau.

L’imagerie par résonance magnétique (IRM) utilise des champs magnétiques et des ondes radio au lieu de matériaux radioactifs pour créer des images cérébrales. Les protons dans le cerveau réagissent à ces stimuli, produisant des signaux qui peuvent être utilisés pour créer une carte du cerveau. L’IRM peut non seulement permettre un excellent affichage de la structure du cerveau, mais elle peut également révéler le fonctionnement du cerveau. L’IRM fonctionnelle (IRMf), ainsi que les scanners PET et SPECT, ont de nombreuses implications pour le diagnostic et le traitement d’innombrables maladies et troubles.

Dès son apparition, l’imagerie cérébrale a rendu plus palpables le diagnostic de nombreux troubles neurologiques, dont la dépression, la schizophrénie et le trouble bipolaire. L’imagerie cérébrale peut également identifier les symptômes d’accident vasculaire cérébral et de démence avant leur apparition. Non seulement l’imagerie cérébrale soutient le diagnostic des troubles neurologiques, mais parce qu’elle permet l’observation de la réaction du cerveau à des stimuli étrangers, elle est utile dans le développement de médicaments pour corriger ces troubles.