Qu’est-ce que la toxémie ?

La toxémie est une maladie grave qui affecte généralement les femmes après 20 semaines de grossesse. Également connue sous le nom de prééclampsie ou hypertension induite par la grossesse (HIP), la toxémie se caractérise par une élévation soudaine de la pression artérielle et la présence d’un excès de protéines dans les urines. Si la toxémie n’est ni diagnostiquée ni traitée, l’augmentation continue de la pression artérielle peut entraîner des complications mortelles pour la mère et le bébé. En fait, la toxémie et d’autres maladies associées à l’hypertension artérielle sont les principales causes de mortalité maternelle et infantile dans le monde.

À l’heure actuelle, il n’y a pas de causes connues qui déclenchent l’apparition de cette maladie. Cependant, il existe des facteurs de risque documentés qui peuvent amener certaines femmes à être prédisposées à la toxémie.

1. Grossesse. Être enceinte en soi comporte le plus grand risque de ce problème. L’incidence de la toxémie est plus élevée lors des premières grossesses, soit avec le premier partenaire d’une femme, soit avec un nouveau partenaire. Les femmes qui tombent enceintes pour la première fois depuis une décennie ou plus courent également un risque accru. De plus, les naissances multiples augmentent le risque pour une femme de développer cette maladie. Des statistiques médicales antérieures ont montré que la toxémie survient plus souvent chez les femmes portant des jumeaux, des triplés ou plusieurs enfants.

2. Antécédents médicaux. Les femmes qui ont déjà souffert d’hypertension artérielle induite par la grossesse sont plus susceptibles de développer à nouveau une toxémie. Une histoire de la condition dans les grossesses d’autres femmes parentes place également une femme à un risque plus élevé. Les femmes atteintes d’autres affections existantes, telles que les maladies rénales, l’hypertension artérielle chronique et le diabète, ont également tendance à développer une toxémie.

3. Âge. Bien qu’être enceinte après l’âge de 35 ans augmente le risque de toxémie, la maladie peut également apparaître chez les femmes plus jeunes, en particulier celles qui ont moins de 20 ans au moment de la grossesse.
4. Problèmes de poids. Avoir un poids idéal avant la grossesse selon les calculs de l’indice de masse corporelle (IMC) est essentiel pour prévenir l’apparition de la toxémie. Les femmes ayant un IMC supérieur à 30 courent le risque de cette condition pendant leur grossesse.

Les symptômes les plus évidents de la toxémie sont une pression artérielle élevée et un excès de protéines dans les urines après la 20e semaine de grossesse. Ces symptômes sont généralement découverts lors d’examens prénatals réguliers. Si ces symptômes sont présents, les médecins surveillent de près les progrès de la mère et du bébé pour déterminer s’il s’agit d’un événement ponctuel ou de signes de cette maladie dangereuse. D’autres symptômes moins évidents mais remarquables sont une prise de poids soudaine de plus de deux livres par semaine, un gonflement des mains et du visage, des douleurs abdominales supérieures droites, une perte de vision floue ou temporaire et une diminution du débit urinaire.

Malheureusement, il n’y a pas de remède contre la toxémie, à l’exception de l’accouchement, après quoi la tension artérielle devrait revenir à la normale en quelques jours. Néanmoins, l’accouchement peut ne pas être possible si la toxémie s’est installée trop tôt dans la grossesse. Dans ce cas, les médecins peuvent essayer de retarder l’accouchement pour permettre au bébé de mûrir suffisamment avant de déclencher le travail ou d’effectuer une césarienne. Les traitements pendant cette période comprennent une combinaison de repos au lit avec des activités physiques limitées et des médicaments pour abaisser la tension artérielle.

Il est toujours décourageant pour une future maman de découvrir que sa grossesse est compliquée par la présence de toxémie. Néanmoins, une inquiétude constante et une anxiété accrue ne peuvent qu’aggraver la situation. Par conséquent, les futures mères devraient essayer de rester optimistes et de gérer le stress pour réduire les effets dangereux de la maladie sur elles-mêmes et leurs bébés.