Bakchich est un terme qui vient d’un mot persan signifiant présent. Dans les pays du Moyen et du Proche-Orient, elle fait partie intégrante de la vie quotidienne. Les règles qui le régissent peuvent parfois sembler confuses et arbitraires aux visiteurs occidentaux, qui l’associent souvent à la corruption politique et aux pots-de-vin. Bien que la corruption soit certainement un aspect du bakchich, les conventions politiques et sociales qui le régissent sont en réalité beaucoup plus complexes. Les voyageurs au Moyen et au Proche-Orient devraient prévoir de transporter de petits billets pour rendre la distribution du bakchich – et leur voyage ultérieur – beaucoup plus agréable.
Le premier type de bakchich est l’aumône ou la charité. C’est une vertu importante dans la société musulmane, car l’aumône est l’un des piliers de l’Islam. Les mendiants dans les rues demandent l’aumône à la fois pour subvenir à leurs besoins et pour offrir aux musulmans pieux la possibilité de démontrer leur foi à Allah. Les représentants religieux et les saints hommes reçoivent également du bakchich en signe de respect de leur statut.
Le type suivant est probablement familier à de nombreux Occidentaux, car il ressemble à un pourboire. Ceci est donné en signe d’appréciation, de respect ou de gratitude en réponse à un service rendu. Lorsqu’un préposé aux toilettes remet une serviette à un invité, un bakchich est attendu ; cela est également vrai pour les personnes qui ouvrent des portes, portent des bagages ou attendent des tables. Étant donné que de nombreuses personnes vivent bien en dessous du seuil de pauvreté au Moyen et au Proche-Orient, cet argent peut faire une grande différence.
Bakchich est également utilisé pour obtenir des faveurs, ou comme un pot-de-vin pur et simple. Parce que de nombreux pays du Moyen-Orient et du Proche-Orient ont des gouvernements gravement corrompus, les employés du gouvernement utilisent cet argent pour soutenir leur revenu gouvernemental minimal. Ces employés sont souvent assez ouverts au sujet de leurs demandes de bakchich et indiqueront aux visiteurs un montant direct qu’il en coûtera pour passer la douane sans inspection, franchir une frontière fortement contrôlée ou recevoir un autre service. Bakchich n’est pas non plus destiné aux touristes et aux visiteurs ; les citoyens paient également pour faire sortir les membres de leur famille de prison, accélérer un visa, éviter une arrestation ou obtenir un nouveau service téléphonique ou électrique.
Bien que certains visiteurs puissent trouver les demandes de grille de bakchich ou déplaisantes, ils doivent reconnaître que le système économique qu’il représente est une partie importante de leur expérience culturelle. Ce paiement n’est pas toujours motivé par la cupidité et est souvent une tactique de survie entreprise par des individus sous-payés qui tentent de gagner leur vie dans une société hautement stratifiée. Les appels au bakchich font écho à un système social, politique et économique complexe qui existe depuis des siècles.