Un sophisme post hoc est un sophisme logique, une affirmation qui semble correcte à première vue mais ne résiste pas à un examen plus approfondi. Post hoc est l’abréviation de post hoc, ergo proper hoc, une expression latine signifiant après ceci, donc à cause de cela. Il suppose que parce qu’un événement se produit après un autre, le premier événement doit avoir causé le deuxième événement. C’est le fondement de nombreuses superstitions et croyances fallacieuses de la préhistoire à nos jours. En réalité, il peut n’y avoir aucune relation de cause à effet entre les deux événements.
La logique est la science qui distingue les informations factuelles des suppositions et des croyances infondées. Les erreurs logiques sont des idées fausses courantes qui sont néanmoins considérées comme vraies par de grands groupes de personnes. Ceux-ci entrent généralement dans certaines catégories largement reconnues. L’étude de la logique est vieille de plusieurs milliers d’années ; par conséquent, de nombreuses erreurs logiques sont nommées en latin, qui était autrefois la langue du discours scientifique et juridique.
Le sophisme post hoc est une idée fausse très courante. La plupart des gens découvrent la loi de cause à effet à un très jeune âge. Puisqu’une cause précède toujours son effet, cela peut conduire à l’idée erronée qu’un événement donné a causé un événement suivant, lorsque la relation entre les deux événements peut être différente ou totalement inexistante. Une illustration classique est connue sous le nom de syndrome du coq ; les coqs chantent généralement à l’aube, précédant le lever du soleil. Une société primitive ou un enfant pourrait donc croire que le chant du coq fait lever le soleil.
De nombreux rituels, traditions et croyances ont été créés à la suite de l’erreur post hoc. Les sociétés primitives, témoins d’une éclipse solaire, effectuaient souvent des rituels élaborés pour ramener le soleil. Lorsque le soleil est revenu, ils ont conclu que leurs rituels étaient réussis et ont décidé de les pratiquer à chaque éclipse. Les guérisseurs et autres remèdes magiques ont souvent bénéficié de ce sophisme lorsque leur travail semblait produire des résultats bénéfiques chez des sujets malades ou blessés. En réalité, la récupération était probablement due au système immunitaire du sujet et à sa capacité de guérison naturelle.
Le sophisme post hoc, cependant, ne se limite pas aux cultures primitives. De nombreuses superstitions modernes résultent de ce genre d’idée fausse. Les athlètes amateurs et professionnels peuvent décider qu’un article ou un vêtement est un porte-bonheur s’ils l’ont porté lors d’un match particulièrement réussi. Dans le discours politique, les experts et les élus se livrent souvent à des sophismes post hoc lorsqu’ils citent des preuves anecdotiques pour promouvoir ou discréditer une politique particulière. Tout ce qui ne soutient pas cet argument, y compris les preuves scientifiques réelles, est accidentellement ou délibérément ignoré.