La quantification de l’acide ribonucléique (ARN) est un moyen de déterminer la concentration moyenne d’ARN dans une solution. Cette détermination peut être effectuée en utilisant une variété de procédures, qui entrent généralement dans l’une des deux catégories suivantes : spectrophotométrie ou quantification de colorant fluorescent. La spectrophotométrie repose sur la capacité de l’ARN à absorber certaines longueurs d’onde de la lumière ultraviolette. Certains colorants fluorescents, tels que le bromure d’éthidium, peuvent se lier à des acides nucléiques tels que l’ARN et deviennent fluorescents lorsqu’ils se lient, ce qui permet de mesurer la luminosité.
Lorsque l’ARN est exposé à la lumière ultraviolette, il absorbe sélectivement cette lumière aux longueurs d’onde de 260 nanomètres (nm) et 280 nm. Cette méthode est effectuée dans un spectrophotomètre, qui produit des longueurs d’onde de lumière ultraviolette et mesure la lumière qui traverse l’ARN. De plus grandes concentrations d’ARN absorberont plus de lumière.
Une combinaison de ces deux longueurs d’onde est souvent utilisée dans la quantification de l’ARN car cette méthode permet aux chercheurs de savoir si un échantillon est contaminé par d’autres macromolécules, telles que des protéines. Ces contaminants absorbent souvent sélectivement la lumière à 280 nm, mais pas la lumière à 260 nm. En conséquence, le calcul du rapport de la lumière absorbée aux deux longueurs d’onde peut déterminer le degré de contamination.
La quantification de l’ARN à l’aide de colorants fluorescents donne des résultats moins sensibles à certains contaminants et peut être utilisée avec de faibles niveaux d’ARN qui rendraient la spectrophotométrie impossible. Des colorants comme le bromure d’éthidium se lieront à l’ARN, et la luminosité résultante peut être mesurée directement à l’aide de photomètres à fluorescence. Si un photomètre n’est pas disponible, des solutions avec des concentrations connues d’ARN peuvent être préparées, et la luminosité de l’échantillon inconnu peut être grossièrement comparée à celles-ci. La relation entre la luminosité et la concentration d’ARN est linéaire, de sorte que les chercheurs peuvent déterminer rapidement une mesure de concentration à partir de la luminosité.
La quantification de l’ARN à l’aide de l’une ou l’autre méthode peut être très sensible à différents contaminants. Les protéines, le phénol et les grosses particules peuvent tous rendre les résultats de la spectrophotométrie imprécis. Ces contaminants n’affectent pas la quantification de l’ARN du colorant fluorescent, mais cette méthode peut être rendue inexacte par la présence d’acide désoxyribonucléique (ADN) dans un échantillon.
Les colorants qui se lient aux acides nucléiques se lient à la fois à l’ADN et à l’ARN et présentent des luminosités similaires, il est donc important de garantir un échantillon d’ARN propre. La façon habituelle d’y parvenir est d’ajouter une enzyme qui détruit l’ADN, telle que la DNAse, à un échantillon mélangé avant d’ajouter un colorant. Selon la concentration d’ARN dans un échantillon et les contaminants présents, les laboratoires peuvent utiliser l’une ou l’autre de ces méthodes pour quantifier l’ARN.