Sea Shepherd, correctement nommée The Sea Shepherd Conservation Society, est une organisation de conservation marine à but non lucratif très controversée. L’organisation soutient l’application active et citoyenne des réglementations internationales concernant l’environnement. Le groupe est connu pour saboter les efforts des baleiniers, dans des actions que certains appellent éco-terrorisme.
Paul Watson, le fondateur de Sea Shepherd, était un membre fondateur du groupe de conservation Greenpeace. Après des rencontres avec des baleines qui l’ont convaincu de leur intelligence et de leur valeur intrinsèque, Watson a commencé à préconiser une forme de protestation qui n’excluait pas le recours à des dommages matériels ou même à la violence pour protéger les animaux. En 1978, il a été exclu de Greenpeace et a créé sa propre organisation.
Les partisans de l’organisation insistent sur le fait que leurs techniques d’action directe correspondent à la Charte mondiale des Nations Unies pour la nature, qui a été adoptée par l’assemblée générale des Nations Unies en 1982. Les articles 21 à 24 de la charte suggèrent que chaque personne dans les pays participants a le droit et le devoir de satisfaire aux exigences de la charte. Par cette charte, les membres se considèrent comme une milice civile internationale, parfois appelée « la marine de la baleine ».
Les membres de la société n’atténuent pas les dommages matériels qu’ils ont causés à ce qu’ils considèrent comme des navires baleiniers et de pêche illégaux. Les partisans se désignent souvent eux-mêmes comme des « éco-pirates » et le site Web officiel de l’organisation conserve une liste détaillée des attaques réussies menées contre des navires. De nombreux détracteurs des méthodes de la société pensent que leur travail est du vandalisme flagrant et devrait être persécuté par la loi.
Les tactiques normales des manifestations de Sea Shepherd consistent à éperonner des navires de pêche ou de chasse à la baleine avec leurs bateaux, à commencer par une attaque contre le baleinier Sierra en 1979. En 2005 et 2006, des navires appartenant à l’organisation ont mené une campagne contre la chasse à la baleine japonaise dans l’océan Austral. Deux navires ont encerclé le baleinier Kaiko Maru et ont percuté un navire de ravitaillement voisin, l’Oriental Bluebird. Les navires de Sea Shepherd ont finalement manqué de fournitures et ont été contraints de retourner au port.
Tous les efforts des organisations n’incluent pas les techniques d’action directe. Un récent effort majeur est un boycott de tous les produits de la mer canadiens après l’augmentation des quotas de chasse au phoque en 2005. La société aide également activement certaines nations à protéger les animaux marins contre le braconnage illégal.
Sans surprise, les mesures extrêmes prises par le groupe et le mal qu’elles ont causé à certaines nations ont créé des opposants considérables à Sea Shepherd. Plusieurs pays baleiniers, dont le Japon, ont tenté d’amener les États-Unis à classer le groupe comme une organisation terroriste et un danger potentiel pour la vie humaine. Jusqu’à présent, ces tentatives ont été infructueuses et plusieurs pays, dont l’Indonésie et l’Équateur, entretiennent des relations amicales avec les groupes.
D’autres agences écologistes, dont Greenpeace, se sont également prononcées contre la société. De nombreux groupes affirment que Sea Shepherd met en danger la vie des gens et crée une mauvaise image publique pour les écologistes. Les partisans de l’organisation insistent sur le fait que leur travail est licite en vertu du droit international de la conservation et que la protection réelle des animaux marins est bien plus importante que le maintien d’une bonne image publique.