Qu’est-ce qu’un sombrero?

Le sombrero mexicain tisse des motifs aux couleurs vives dans un chapeau à larges bords en paille, feutre ou velours; ils sont conçus pour protéger le porteur de la lumière du soleil pendant les longues journées de travail dans le désert. L’icône reconnaissable de la culture et du travail mexicains remonte au vaquero qui travaille avec les chevaux, le paysan et le musicien mariachi. Le sombrero est venu à être associé, aussi, à la danse folklorique officielle du Mexique, le jarabe tapatio.

Un sombrero a une forme légèrement pointue au centre du chapeau entouré d’un bord très large qui pourrait être légèrement retourné sur le bord. Il peut être uni, fait de paille dorée tissée de manière lâche avec un bord non fini, ou opulent, avec un cordon brodé soyeux, des fils d’argent et une doublure en velours. Selon l’occupation et la situation économique du porteur, le sombrero peut désigner le guitariste le plus célèbre d’un groupe de mariachi, ou le fermier le plus pauvre qui s’occupe de ses champs douze heures par jour.

Certains pensent que le sombrero est originaire de la ceinture agricole le long de ce qui allait devenir la frontière entre les États-Unis et le Mexique. Le climat désertique garantissait de nombreuses heures de soleil frappant la tête, les épaules et le dos des cultivateurs et des moissonneurs métis. Ainsi, quelqu’un a commencé à tisser des chapeaux avec de l’herbe ou du foin qui s’étendaient assez loin pour ombrager son cou, ses épaules et ses bras. Le mot sombrero vient du mot espagnol pour ombre, « sombre ».

D’autres prétendent que le sombrero vient de la capitale de Jalisco, Guadalajara. Peut-être que les vaqueros, les nobles cavaliers de chevaux élégants, ont développé le sombrero ainsi que d’autres aspects uniques de leur uniforme. Pour eux, le sombrero était un symbole de masculinité, de puissance et d’agilité. Fabriqués en feutre ou en velours, ces chapeaux étaient brodés de motifs de curling et finis avec du vrai fil d’or. Tenus sur la tête avec un barbiquejo, une jugulaire, ils pouvaient rouler vite dans le vent. Les plus grands étaient connus sous le nom de sombreros galoneados, semblables à des chapeaux de dix gallons.

Enfin, les musiciens mariachis ont adapté le sombrero comme élément de leur costume de performance. Il est devenu associé à la célèbre chanson folklorique et à la danse qui l’accompagne, le jarabe tapatio. Cette pièce raconte l’histoire d’une cour entre un pauvre paysan charro et son amour. Pour flirter avec elle, il jette par terre son sombrero, un bien précieux, en offrande de sa générosité. Lorsque la jeune fille accepte ses supplications, elle danse sur le bord du chapeau.

Pour de nombreux Américains, le sombrero est devenu un symbole stéréotypé du Mexicain faisant la sieste à côté d’un cactus. La représentation comme un bibelot touristique efface la riche histoire du chapeau, réécrivant le travailleur mexicain comme somnolent et paresseux. Au lieu de cela, le sombrero témoigne de l’ingéniosité et de l’assiduité du peuple mexicain.