Bien que le concept des sept vertus soit associé au christianisme, ils le précèdent en réalité de plusieurs siècles. La plupart attribuent au philosophe Platon la liste de quelques-uns d’entre eux. Il convient de noter que l’idée de définir des manières d’être vertueuses ne se limite pas au christianisme – dans le Bushido, le code suivi par les samouraïs japonais un ensemble de sept vertus est également décrit, bien que celles-ci diffèrent des listes chrétiennes traditionnelles. Les théologiens et les théoriciens peuvent définir les vertus différemment et ils ont subi quelques changements.
Certaines des premières vertus décrites le sont dans les écrits de saint Paul, qui dit que la plus grande de ces vertus est l’amour. Les autres vertus listées par saint Paul sont appelées théologiques et sont la foi et l’espérance. Les quatre autres vertus habituellement répertoriées sont appelées vertus cardinales, et des philosophes comme saint Augustin et Thomas d’Aquin ont élaboré des listes définitives.
Les vertus cardinales sont :
Prudence
Justice
Retenue
Courage ou Fortitude : force de supporter les choses difficiles ou d’être courageux face aux obstacles.
Comme mentionné, les vertus théologales sont :
Foi
l’espoir
Amour ou Charité : l’amour et la charité sont souvent considérés ensemble et signifient généralement agir de manière désintéressée avec amour pour les autres.
Une autre liste de sept vertus a été développée comme contrepoids aux sept péchés capitaux, qui sont la luxure, la gourmandise, la cupidité, la paresse, la colère, l’envie et l’orgueil. Respectivement, les qualités de contrepoids que les chrétiens devraient posséder sont : la chasteté, la tempérance, la charité, la diligence, la patience, la gentillesse et l’humilité. Lorsque les gens se dirigeaient vers l’atteinte et l’exposition de ces qualités, ils pouvaient, espérons-le, éviter les sept péchés capitaux.
Parfois, les chrétiens ajoutent une huit vertu à l’une ou l’autre liste de vertus : la justice. Cependant, certains soutiennent que les autres vertus engloberaient la justice, en particulier la charité et la tempérance.
Bushido est traduit par « La voie du guerrier » et c’était un code de conduite chevaleresque suivi par les samouraïs japonais basé sur les théories du bouddhisme et du confucianisme. Dans le Bushido, l’individu doit également poursuivre sept vertus. Ce sont la rectitude, le courage, la bienveillance, le respect, l’honnêteté, la loyauté et l’honneur.
D’autres groupes ont ou avaient des codes similaires, y compris les chevaliers européens pendant la période médiévale. Bien que les listes de vertus variaient, certaines d’entre elles étaient généralement le courage, la justice, la noblesse, la miséricorde, la foi, l’espérance et la force. Bien sûr, certaines vertus énumérées pour les chevaliers avaient plus à voir avec le développement pratique des compétences. Par exemple, être un bon cavalier peut être considéré comme une vertu chevaleresque.
En philosophie et en religion, il existe d’autres idées similaires. Dans le confucianisme, l’ordre est obtenu à travers cinq relations justes définies comme père/fils, frère aîné/frère cadet, mari/femme, des jeunes aux aînés et sujet/dirigeant. Dans le bouddhisme, le Noble Octuple Sentier définit les moyens par lesquels une personne peut se libérer de la souffrance. Ce sont la bonne vue, la bonne intention, la bonne parole, la bonne action, le bon moyen de subsistance, le bon effort, la bonne attention et la bonne concentration. Essentiellement, l’idée de vertus n’est certainement pas unique au christianisme et de nombreuses philosophies et religions bien antérieures à lui ont demandé aux adeptes d’agir ou d' »être » d’une certaine manière comme moyen d’atteindre une sorte de salut ou d’ordre.