Le terme d’argot oiseau du ghetto est utilisé pour décrire des avions de police qui patrouillent dans les quartiers à faible revenu et minoritaires des régions urbaines. Les oiseaux du ghetto peuvent être utilisés dans la police active pour suivre les suspects et aider les agents sur le terrain, ou ils peuvent être utilisés comme une forme de dissuasion, pour rappeler aux citoyens sur le terrain qu’ils sont surveillés. Certaines personnes s’opposent à l’utilisation intensive de l’oiseau du ghetto dans les environnements urbains, arguant qu’il est utilisé pour cibler les minorités raciales, ethniques et politiques, plutôt que d’être un dispositif légitime d’application de la loi.
Un ghetto est une région où les minorités sont forcées de vivre en raison de pressions économiques, juridiques et sociales. Les quartiers à prédominance noire aux États-Unis sont souvent utilisés comme exemple de ghetto, avec une population qui se sent obligée de vivre dans le quartier par tout, des clauses restrictives à la désapprobation des résidents des quartiers plus riches. Les ghettos se caractérisent souvent par une mobilité ascendante très limitée, de mauvaises conditions de vie, des taux de criminalité accrus et un accès limité à l’éducation, aux soins de santé, aux aliments frais, aux services sociaux et à d’autres choses qui peuvent être largement disponibles dans d’autres quartiers.
Ce terme d’argot est un jeu de mots, faisant référence à l’argot qui désigne les hélicoptères comme des oiseaux, et l’idée que le seul oiseau qui peut prospérer dans le ghetto est un oiseau artificiel. Les hélicoptères sont parfaitement adaptés à la police urbaine car ils sont très faciles à manœuvrer et peuvent être utilisés de diverses manières. Un oiseau du ghetto peut aller et venir avec désinvolture à la recherche de signes de problèmes, ou il peut suivre des suspects, souvent à l’aide de projecteurs. Les oiseaux du ghetto peuvent également planer très bas, ce qui peut provoquer une pollution sonore.
Pour les habitants des quartiers qui sont largement considérés comme des ghettos, les oiseaux des ghettos sont parfois considérés comme oppressants et odieux. La pollution sonore causée par les avions volant à basse altitude est particulièrement irritante, les citoyens faisant valoir qu’une pollution sonore du niveau produit par un oiseau du ghetto ne serait pas considérée comme acceptable dans les quartiers plus riches. L’utilisation routinière d’un oiseau du ghetto pour patrouiller peut également être perçue comme un profilage racial ou économique, l’hélicoptère volant en partant du principe que le quartier est criblé de criminalité en raison de la population minoritaire et a donc besoin de patrouilles policières intensives.
Pour la police, les hélicoptères peuvent être des outils d’application de la loi très utiles. Les agents sur le terrain apprécient l’utilisation d’un hélicoptère de police pour les secours, car l’hélicoptère peut rapidement suivre les suspects et fournir des évaluations de la zone environnante. Dans les patrouilles de routine, un hélicoptère peut patrouiller une zone beaucoup plus large qu’un policier au sol, augmentant ainsi la couverture policière des quartiers où le taux de criminalité est plus élevé. Cependant, l’utilisation d’hélicoptères peut parfois saper les initiatives de police de proximité en mécontentant les résidents.