La psychologie des foules est un phénomène qui est compris comme faisant partie de l’étude plus large de la psychologie sociale. Le concept de base est que les processus de pensée et les modèles de comportement de l’individu varient souvent de ceux d’un groupe plus large, bien que ces mêmes individus s’adaptent souvent aux attentes de la culture environnante et modifient les traits individuels afin de s’identifier à la foule. Différentes théories se concentrent à la fois sur les manières conscientes et inconscientes dont les individus s’alignent sur la mentalité de la foule.
La théorie de la convergence appliquée à la psychologie des foules est que le comportement de la foule se concentre et se forme en fonction de l’apport des individus qui composent le groupe. Dans ce cadre, les personnes qui souhaitent faire partie du groupe existant feront le choix de s’identifier à l’état d’esprit qui prévaut. Dans certains cas, cela peut signifier minimiser ou abandonner des comportements ou des croyances qui ne sont pas en harmonie avec la majorité.
Cependant, des changements peuvent avoir lieu dans le groupe au fil du temps, en raison de l’inclusion de nouvelles personnes qui s’identifient à une partie des croyances et des comportements du groupe, mais qui apportent également de nouveaux concepts avec elles. Au fur et à mesure que des groupes de personnes assimilent ces nouvelles idées, la culture globale du groupe change. Il s’agit d’un processus qui peut prendre de longues périodes et, pendant de nombreuses années, peut être si subtil que même les membres les plus traditionnels du groupe peuvent ne pas être conscients du taux de changement progressif.
L’approche Emergent-Norm de la psychologie des foules affirme que les foules sont des ensembles d’individus qui se rassemblent généralement autour d’une base de compréhensions connectées, mais conservent néanmoins bon nombre de leurs traits individuels. C’est l’expression de ces traits individuels qui peuvent être repris par d’autres membres de la communauté, et éventuellement faire partie de l’état d’esprit général du groupe. Dans ce processus, différents membres assument des rôles au sein de la société, certains émergent en tant que leaders, tandis que d’autres deviennent des gestionnaires et d’autres encore des suiveurs actifs. Au sein de chaque psychologie de groupe, il y a ceux qui restent passifs et ont tendance à suivre la majorité. Les rôles ne sont pas gravés dans le marbre, il est donc possible pour un individu de fonctionner comme un leader à un moment donné et de modifier plus tard son expression en celle d’un suiveur ou d’un gestionnaire.
Comme pour toute théorie de la psychologie, il existe un certain nombre d’autres approches de la psychologie des foules qui tendent à attribuer la responsabilité de la dynamique de groupe et des réactions individuelles à une grande variété de situations et de motivations. Il existe encore une grande controverse quant à savoir si des groupes de personnes influencent l’individu ou si agir collectivement est le résultat de choix faits par des individus. Avec un certain mérite et de nombreux exemples pour illustrer chaque approche, ce phénomène continuera probablement d’être un domaine d’étude passionnant pendant de nombreuses années à venir.