Qu’est-ce qu’une Rectopexie ?

La rectopexie est une intervention chirurgicale utilisée pour corriger le prolapsus rectal, une affection caractérisée par un affaiblissement des muscles qui maintiennent le rectum en place. Bien que la cause exacte de ce problème soit inconnue, plusieurs conditions peuvent contribuer à son développement. La chirurgie nécessite une hospitalisation et certaines restrictions physiques seront nécessaires pendant la récupération, mais avec des soins postopératoires appropriés, le pronostic du patient après la chirurgie est bon. Il existe un risque accru de complication associé à cette procédure, et les risques doivent être discutés avec un professionnel de la santé qualifié avant la chirurgie.

Le prolapsus rectal est une condition où les ligaments et les muscles entourant le rectum s’affaiblissent, permettant à une partie du gros intestin de dépasser de l’anus et du rectum de se déplacer de sa position normale. Bien qu’il n’y ait pas de cause unique connue pour le prolapsus rectal, il a été suggéré qu’il existe plusieurs conditions qui pourraient contribuer à son développement. Les conditions qui sont pénibles pour le corps, telles que la maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC), la coqueluche et la constipation ou la diarrhée à long terme, peuvent provoquer un stress extrême sur les muscles environnants du rectum, entraînant une faiblesse. Les femmes enceintes et les personnes d’un âge avancé peuvent également présenter un risque accru de développer un prolapsus rectal.

Les cas bénins peuvent être soulagés par un changement de régime alimentaire et l’utilisation de laxatifs, d’émollients fécaux ou de produits de gonflement des selles. Pour éviter de forcer pendant la selle, les individus sont encouragés à suivre un régime riche en fibres et à consommer beaucoup de liquides. Les symptômes associés au prolapsus rectal comprennent le passage involontaire de selles, connu sous le nom d’incontinence fécale, la protrusion du tissu rectal lors de la défécation et un écoulement de mucus ou de sang pendant les selles.

La rectopexie est l’une des deux procédures couramment utilisées pour corriger le prolapsus rectal et nécessite l’administration d’une anesthésie générale. Avant la chirurgie, une ligne intraveineuse (IV) est établie pour faciliter l’administration de fluides et de médicaments. Des antibiotiques sont administrés pour aider à prévenir l’infection, et le patient subit une préparation intestinale pour nettoyer le côlon afin de le préparer à la chirurgie.

Pendant la chirurgie, une incision est pratiquée le long de l’abdomen et le rectum est séparé des tissus environnants. Les côtés du rectum sont soulevés et des sutures sont prises pour le fixer à la colonne vertébrale inférieure, également connue sous le nom de sacrum. Dans certains cas, le rectum peut être fixé au sacrum avec un matériau en forme de maille qui fournit un renforcement supplémentaire.

Cette procédure peut être réalisée en conjonction avec une chirurgie de résection antérieure, qui implique l’ablation d’une partie du côlon. Pendant la chirurgie, la section du côlon située juste au-dessus du rectum est retirée et la partie restante du côlon est rattachée au rectum. Cela permet un redressement du côlon inférieur permettant une défécation plus facile. Les deux procédures peuvent être effectuées par laparoscopie, nécessitant de petites incisions et l’utilisation d’un tube mince ou d’un laparoscope. La récupération après une rectopexie laparoscopique et une résection antérieure est généralement moins douloureuse et plus courte que la chirurgie abdominale conventionnelle.

Après la chirurgie, le patient est soumis à un régime liquide jusqu’à ce que la fonction intestinale redevienne normale. Il lui sera demandé de restreindre toute activité susceptible de provoquer des tensions, notamment soulever, tousser et forcer pendant les selles. Avec un suivi approprié, le pronostic d’un patient est bon et le rétablissement complet devrait prendre de quatre à six semaines. Les risques postopératoires comprennent une infection, un rétrécissement du rectum et des dommages aux nerfs et aux organes situés à proximité du rectum. Comme pour toute procédure nécessitant l’administration d’une anesthésie générale, les risques supplémentaires comprennent des difficultés respiratoires et une pneumonie.