La réintroduction fait référence à la libération délibérée d’espèces animales et végétales dans la nature. De nombreux biologistes préfèrent le terme de rétablissement, pour renforcer l’idée que la réintroduction implique des espèces indigènes, plutôt que de nouvelles plantes et animaux. En règle générale, la réintroduction est effectuée avec des espèces disparues ou en voie de disparition dans la nature, dans le but de reconstituer les stocks sauvages afin que l’espèce puisse profiter de son habitat d’origine.
Lorsqu’une population animale à l’état sauvage décline de manière alarmante, de nombreux défenseurs de l’environnement tentent de capturer des représentants de l’espèce, dans l’espoir de créer une colonie captive florissante. Fréquemment, les parcs zoologiques et les organisations de conservation échangent des animaux entre eux, garantissant ainsi des stocks sains d’animaux sans consanguinité. Lorsque la population captive sera suffisamment importante, les membres seront relâchés dans la nature, créant finalement une colonie d’animaux sauvages où l’un d’entre eux aurait pu être perdu à jamais.
Pour que la réintroduction fonctionne, les scientifiques et les biologistes doivent travailler en étroite collaboration. Premièrement, ils doivent déterminer pourquoi l’espèce a commencé à décliner en premier lieu, afin que les conditions qui ont entraîné la réduction de la population puissent être traitées. En Afrique, par exemple, le braconnage est un problème sérieux pour de nombreuses espèces indigènes. Si les biologistes veulent réintroduire des animaux, ils doivent d’abord éliminer le braconnage, afin que la population réintroduite ne soit pas chassée.
Dans le cas des espèces animales, tant que les animaux sont captifs, ils doivent être traités comme des animaux sauvages afin qu’ils puissent survivre dans la nature. C’est un grand risque avec les jeunes animaux, qui peuvent s’imprimer sur les humains et s’habituer à la vie en captivité. Une fois que les animaux sont relâchés dans la nature, ils sont étroitement surveillés pour s’assurer qu’ils restent en bonne santé et établissent une colonie de reproduction. Cela peut prendre de nombreuses années pour que la population animale atteigne un niveau robuste.
Dans le cas des plantes, la réintroduction peut restaurer la diversité biologique dans une région qui a été fortement exploitée. La réintroduction peut être utilisée pour restaurer le feuillage indigène dans un site stérile, ou pour étouffer les plantes non indigènes qui ont infesté une zone. Les plantes peuvent également être réintroduites en tandem avec les animaux, pour fournir une source de nourriture fiable et familière aux espèces animales afin qu’elles soient à l’aise dans leur foyer d’origine.
Dans les deux cas, une population captive est conservée pour rafraîchir les stocks sauvages. La population captive peut également être utilisée pour élever de nouveaux animaux et plantes, au cas où l’effort de réintroduction ne fonctionnerait pas. Partout dans le monde, de nombreuses organisations parrainent des programmes de réintroduction, et plusieurs efforts couronnés de succès ont eu lieu dans des endroits aussi divers que l’Oman, l’Irlande et la Mongolie.