La santé sexuelle, parfois appelée santé reproductive, est l’ensemble des connaissances entourant les problèmes de santé liés à la sexualité humaine. Selon la source, la santé sexuelle fait parfois spécifiquement référence à des problèmes liés aux maladies sexuellement transmissibles (MST) ou à la reproduction. Les experts en sexualité soutiennent cependant que ce domaine de la santé implique un plus large éventail de connaissances, y compris la santé mentale et émotionnelle. Certaines personnes considèrent ces questions comme inappropriées, controversées ou carrément offensantes et cherchent à limiter la diffusion d’informations sur la santé sexuelle.
La sexualité humaine est un sujet très complexe. Les antécédents sexuels et la santé d’un individu donné peuvent être aussi uniques que les empreintes digitales. Cependant, certains problèmes s’appliquent à toutes les personnes, sans distinction de sexe, d’orientation sexuelle ou d’autres facteurs. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), il s’agit notamment d’un état de bien-être vis-à-vis de sa sexualité, quelle qu’elle soit. Ceci est distinct de la prévention ou du traitement des maladies sexuelles, bien que cela constitue bien sûr une grande partie d’une sexualité saine.
Les méthodes utilisées pour prévenir la propagation des MST sont parfois les mêmes que celles utilisées pour le contrôle des naissances et la planification familiale. Ces sujets restent controversés dans de nombreuses régions du monde. Des études ont montré qu’une éducation simple est très efficace pour améliorer tous les aspects de la santé sexuelle, mais même cette mesure est vivement débattue pour des raisons religieuses et politiques. L’OMS estime que 20 pour cent des problèmes de santé dans le monde impliquent la sexualité. Cela inclut les problèmes de reproduction et les MST ainsi que la violence sexuelle.
L’un des problèmes de santé sexuelle les plus répandus concerne le VIH/sida, une MST incurable et potentiellement mortelle. Depuis sa découverte dans les années 1980, le VIH est devenu une pandémie mondiale et une grave crise sanitaire, notamment sur le continent africain. De nombreuses autres MST, en revanche, peuvent être traitées avec des ressources médicales modernes. Les exceptions incluent l’herpès et le virus du papillome humain (VPH), qui sont tous deux des infections virales. De nombreuses personnes utilisent des procédures sexuelles sans risque pour réduire le risque d’attraper des MST.
De nombreuses initiatives de santé sexuelle ont commencé au 20e siècle. Des pionniers tels qu’Alfred Kinsey et Margaret Sanger ont ouvertement discuté des questions de sexualité, de reproduction et de contrôle des naissances, qui étaient auparavant considérées comme inappropriées. Les bouleversements sociaux des dernières décennies du siècle comprenaient une révolution sexuelle mondiale qui a amené de nombreux problèmes auparavant tabous dans la conscience publique. Au 21e siècle, les informations sur la sexualité et la santé étaient largement disponibles. La controverse concernant tous les aspects de la sexualité humaine continue, cependant, et semble peu susceptible d’être facilement résolue dans un proche avenir.