Qu’est-ce que l’hystérie ?

L’hystérie est un terme médical obsolète qui est encore utilisé familièrement pour désigner un état de peur ou d’émotion extrême et le comportement irrationnel qui en résulte. Le terme a été utilisé à l’origine pour décrire les femmes qui ont agi de manière irrationnelle en raison d’une prétendue perturbation de l’utérus. En 1980, l’American Psychiatric Association (APA) a remplacé le diagnostic « névrose hystérique, type de conversion » par « trouble de la conversion ».

Le mot est dérivé du grec pour « utérus ». Selon la pensée médicale ancienne, les femmes qui s’abstenaient d’avoir des rapports sexuels pendant une période prolongée souffraient de troubles mentaux en raison du retrait de l’utérus dans le corps et de la compression des autres organes. Cette théorie a été relancée dans la médecine du XIXe siècle et à nouveau dans les années 19 grâce à l’influence des théories psychologiques de Freud. L’orgasme induit était utilisé comme traitement pour les femmes prétendument hystériques. La notion d’hystérie dite féminine a depuis été discréditée.

Dans la pensée psychologique moderne, il existe deux types d’hystérie : somatoforme et dissociative. L’hystérie somatoforme est caractérisée par des symptômes physiques ou psychosomatiques. Un exemple est le trouble de conversion, dans lequel des symptômes neurologiques tels que la paralysie, la douleur et les crises sont présents sans cause neurologique. D’autres exemples incluent le trouble dysmorphique du corps, le syndrome de fatigue chronique et l’hypocondrie. Les patients atteints de cette forme ne simulent pas leur maladie ; les symptômes ont plutôt une cause psychologique ou inorganique au lieu d’une cause biologique.

L’hystérie dissociative est caractérisée par un état de fugue, également connu sous le nom d’amnésie, dans lequel le patient éprouve une perte d’identité dans une certaine mesure. La perte de mémoire et les changements de personnalité sont des symptômes courants. Comme l’autre type, un état de fugue n’est pas une évasion intentionnelle, mais plutôt une perte réelle de mémoire due à un stress psychologique ou à un traumatisme.

La théorie psychiatrique actuelle soutient que cette condition est la tentative du corps de faire face à la détresse psychologique. Il peut y avoir un avantage pour le patient, comme l’évitement de tout ce qui cause la détresse ; quelqu’un peut devenir trop malade pour continuer à occuper un emploi stressant ou à vivre seul, par exemple. Parfois, cependant, il n’y a aucun avantage apparent; par exemple, une personne peut ressentir des symptômes d’empoisonnement parce qu’elle croit à tort qu’elle a été empoisonnée.