Quels sont les risques possibles d’une valve bioprothétique?

Les risques potentiels d’une valvule cardiaque bioprothétique peuvent inclure l’anémie hémolytique mécanique, l’échec, l’endocardite et le rejet. Il existe également un potentiel de problèmes de coagulation, bien que cela soit plus fréquent avec les valves mécaniques et puisse être adéquatement évité avec un traitement anticoagulant pour protéger le patient. Ces risques peuvent être pris en compte avant de recommander une valvule bioprothétique à un patient, qui peut souhaiter discuter des options disponibles avec un médecin avant de décider de la manière de procéder au remplacement d’une valvule cardiaque. Il est également important de savoir qu’un suivi continu est nécessaire pour surveiller la santé cardiaque et confirmer que l’appareil fonctionne.

Dans l’anémie hémolytique mécanique, la turbulence dans le sang causée par la valve bioprothétique provoque la destruction des globules rouges. Cela peut dépasser la capacité du corps à produire de nouveaux globules rouges, ce qui entraîne avec le temps une baisse globale de leurs concentrations. Les patients atteints d’anémie hémolytique peuvent présenter des symptômes tels que fatigue et bleuissement aux extrémités parce que leur corps ne reçoit pas assez d’oxygène. Un test sanguin peut révéler des signes indiquant qu’il n’y a pas assez de globules rouges, et si un patient a une valve cardiaque de remplacement, cela peut être suspecté d’être le coupable.

La défaillance de la valve est particulièrement préoccupante avec une valve bioprothétique car elle est moins durable que ses homologues mécaniques. Au fil du temps, les composants porcins, bovins, équins ou humains de la valve peuvent commencer à se détériorer, ce qui la rend moins efficace ; dans 10 à 15 ans, le patient peut avoir besoin d’un nouveau. Certains médecins évitent les valves cardiaques bioprothétiques chez les patients de moins de 65 ans au motif que le patient peut avoir besoin de plusieurs interventions chirurgicales au fil du temps pour remplacer un ou plusieurs dispositifs défaillants, ce qui peut présenter un risque inacceptable.

L’endocardite est également un risque potentiel, bien qu’il soit faible, grâce à une production propre et à des techniques chirurgicales ainsi qu’à d’autres contrôles conçus pour limiter les risques d’infections. Les valves mécaniques et bioprothétiques ont tendance à fonctionner à peu près de la même manière en ce qui concerne les risques de développer une endocardite. Les patients peuvent avoir besoin de prendre des mesures préventives comme l’utilisation d’antibiotiques avant les procédures dentaires pour se protéger de cette infection potentiellement dangereuse.

Enfin, il existe un risque de rejet avec une valve bioprothétique, ce qui est moins problématique avec les options mécaniques car elles sont fabriquées à partir de matériaux biocompatibles. Le corps peut reconnaître le matériel du donneur comme une menace et commencer à l’attaquer, provoquant la défaillance de la valve. Des médicaments peuvent être utilisés pour limiter le risque de rejet, ou un médecin peut envisager de recommander une autogreffe, où le matériau d’une valve bioprothétique est prélevé directement sur le patient.