La décompression microvasculaire (MVD) est une procédure utilisée comme traitement de la névralgie du trijumeau. La névralgie du trijumeau est une maladie neuropathique avec des symptômes de douleur faciale intense. Une cause de ce trouble est la compression du nerf crânien V, le nerf trijumeau, par un vaisseau sanguin agrandi comme l’artère cérébelleuse supérieure. La décompression microvasculaire, également appelée procédure de Janetta, agit en isolant ou en augmentant la distance entre le vaisseau sanguin et le nerf. En tant que procédure neurochirurgicale, elle implique une craniotomie, l’ouverture du crâne, pour exposer le cinquième nerf crânien et le vaisseau sanguin adjacent.
En neurochirurgie, une décompression microvasculaire est effectuée pour soulager la compression du nerf trijumeau, servant ainsi de traitement de la névralgie du trijumeau. On pense que les paroxysmes de douleur dans la névralgie du trijumeau sont liés aux pulsations du vaisseau sanguin impliqué, qui comprime le nerf. Par conséquent, la séparation du nerf et du vaisseau sanguin est essentielle pour soulager le symptôme de la douleur.
Pour effectuer une décompression microvasculaire, le patient est invité à s’allonger sur le dos et est endormi sous anesthésie générale. La tête du patient est alors tournée pour que le côté symptomatique soit accessible au neurochirurgien. La surveillance de l’activité cérébrale, de la fonction faciale et de l’audition du patient est effectuée tout au long de la procédure.
Une incision est ensuite pratiquée derrière l’oreille pour exposer le revêtement cérébral, appelé dure-mère, et la partie du cerveau appelée cervelet. Avec la dissection microscopique, le nerf trijumeau est exposé et le vaisseau sanguin incriminé, qui peut être l’artère cérébelleuse supérieure ou une branche de la veine pétreuse, est mobilisé. Un petit matériau spongieux est ensuite inséré entre le vaisseau et le nerf pour faciliter la compression.
Tous les patients atteints de névralgie du trijumeau ne peuvent pas subir une décompression microvasculaire. Le médecin désigne généralement un patient comme candidat à cette procédure si le patient souffre de névralgie du trijumeau qui ne peut être contrôlée par des médicaments et d’autres traitements, une douleur faciale qui affecte uniquement la division ophtalmique du nerf trijumeau ou les trois divisions, et la récurrence des symptômes après subissant des procédures comme la rhizotomie percutanée ou la radiochirurgie. Les patients qui ont des conditions médicales sous-jacentes, une perte auditive ou une sclérose en plaques peuvent être exclus des candidats.
Les taux de réussite de la décompression microvasculaire varient, mais cette procédure peut soulager jusqu’à 95 % des patients. Dix ans après la chirurgie, environ 68 % maintiennent un soulagement des symptômes, mais environ 32 % présentent une récurrence des symptômes. La décompression microvasculaire est non destructive, et parmi les traitements de la névralgie du trijumeau disponibles, elle a le meilleur potentiel de soulagement à long terme de la douleur. Il comporte un faible risque de complications telles que la perte auditive, l’engourdissement du visage, les accidents vasculaires cérébraux et les infections.