Qu’est-ce que le syndrome cachectique du sida?

Le syndrome cachectique lié au SIDA décrit la perte de poids involontaire subie par les patients atteints du syndrome d’immunodéficience acquise (SIDA) au fur et à mesure que la maladie progresse. L’émaciation peut être causée par des anomalies métaboliques, une mauvaise nutrition, l’élimination des nutriments par les vomissements ou la diarrhée, ou d’autres infections. Le syndrome cachectique du SIDA est caractérisé par la perte d’au moins 10 % de la masse corporelle après infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH). Les patients peuvent mourir d’émaciation même si leurs symptômes sont par ailleurs contrôlés par des médicaments.

Des études ont montré que l’infection par le SIDA et son traitement affectent le métabolisme. Cela peut accélérer la progression du syndrome cachectique du sida. Lorsque le corps combat la maladie, il consomme des calories plus rapidement que le corps d’une personne non infectée. L’infection par le VIH limite également la capacité naturelle du corps à produire des protéines et à transformer les aliments. Les personnes vivant avec le VIH ou le SIDA devraient absorber plus de nutriments et de calories qu’avant l’infection afin de maintenir leur masse corporelle.

Les patients qui souffrent du syndrome cachectique du SIDA ont souvent de mauvaises habitudes nutritionnelles liées à l’infection. Ils peuvent être incapables ou réticents à cuisiner des repas sains en raison d’un manque de ressources ou d’une dépression. Le syndrome cachectique lié au SIDA peut être exacerbé par un manque d’appétit dû à une maladie ou comme effet secondaire d’un médicament. Les infections opportunistes qui affectent le tube digestif peuvent rendre l’alimentation difficile ou douloureuse.

Même si une patiente consomme un nombre suffisant de calories et de nutriments, elle peut toujours souffrir du syndrome cachectique du SIDA en raison d’une mauvaise absorption des nutriments. Cette condition est souvent caractérisée par 30 jours de diarrhée, ce qui inhibe la capacité du corps à bénéficier de la nutrition. Le virus qui cause le SIDA peut endommager la muqueuse de l’estomac, ce qui provoque une intolérance alimentaire ou d’autres problèmes d’absorption. Certains des médicaments utilisés pour traiter le VIH et le sida peuvent inhiber l’absorption des nutriments ou provoquer des diarrhées et des vomissements.

Étant donné que le syndrome cachectique lié au sida est un symptôme d’infection ayant diverses causes sous-jacentes, il n’existe pas de traitement unique pour le traiter. Dans la plupart des cas, les médecins s’efforcent d’utiliser des médicaments pour contrôler la progression de l’infection et des symptômes. Le plan de traitement comprendrait l’utilisation de médicaments pour contrôler la diarrhée et les infections opportunistes tout en maintenant la masse corporelle.

Les patients atteints du syndrome cachectique du SIDA peuvent prendre des médicaments pour réduire les nausées et les vomissements, ce qui augmente à son tour la quantité de nourriture que le patient consomme. Les médecins prescrivent parfois des stimulants de l’appétit, y compris de la marijuana médicale, pour augmenter l’apport alimentaire. Les suppléments nutritionnels ou les boissons riches en calories peuvent apporter un soutien au régime quotidien d’un patient atteint du syndrome cachectique du SIDA.
Les chercheurs ont développé des traitements pour les anomalies métaboliques chez les patients atteints du SIDA. Le traitement avec l’hormone de croissance humaine est prometteur pour la construction de la masse musculaire maigre ; cependant, son coût est prohibitif pour la plupart des patients. La progestérone peut également être utilisée pour augmenter la masse corporelle, mais elle encourage principalement la croissance des cellules graisseuses plutôt que la masse corporelle maigre. Les traitements à la thalidomide et aux stéroïdes anabolisants sont également des formes de traitement prometteuses.