Type de tumeur cancéreuse de l’utérus, un sarcome utérin se développe dans le tissu conjonctif ou le muscle lisse, par opposition à l’endomètre ou à la muqueuse utérine. Les sarcomes utérins sont relativement rares, ne représentant qu’environ quatre pour cent des tumeurs malignes de l’utérus; la plupart sont des sarcomes de l’endomètre. Un sarcome utérin se manifeste généralement après la ménopause. Le traitement prend généralement la forme d’une ablation chirurgicale, d’une radiothérapie, d’une chimiothérapie et/ou d’une hormonothérapie.
Anatomiquement, l’utérus se compose de trois couches. Le plus interne est l’endomètre, une doublure de tissu épithélial cylindrique qui repose sur une couche de tissu conjonctif, le stroma. La couche suivante est le myomètre, constitué de muscle lisse, le type de tissu musculaire présent dans tous les organes du corps, à l’exception du cœur. Enfin, l’utérus est entouré par le périmètre, une membrane séreuse qui se compose également d’une couche de tissu épithélial et d’une couche de tissu conjonctif. Le sarcome utérin affecte soit le stroma, soit le myomètre.
Il existe trois principaux types de sarcomes utérins, classés en fonction du tissu dont ils proviennent, bien que certains sarcomes utérins n’entrent pas dans l’un de ces groupes. Les sarcomes du stroma de l’endomètre proviennent du stroma de l’endomètre, situé entre l’endomètre et le muscle lisse. Les léiomyosarcomes utérins proviennent du muscle lisse, et les carcinosarcomes utérins, également appelés tumeurs müllériennes mixtes malignes, contiennent des cellules cancéreuses d’origine à la fois épithéliale et conjonctive. Les carcinosarcomes utérins sont subdivisés en deux types : homologues, qui contiennent uniquement des types de tissus trouvés dans l’utérus, et hétérologues, qui contiennent d’autres types de tissus, notamment les os, le cartilage ou le muscle squelettique.
Les symptômes d’un sarcome utérin comprennent une douleur et une pression dans le bassin, des pertes vaginales anormales, y compris des saignements post-ménopausiques ou inhabituels, et le gonflement d’un utérus non enceinte. Le diagnostic commence souvent par des techniques d’imagerie telles que l’échographie, la tomodensitométrie (TDM) ou l’imagerie par résonance magnétique (IRM), mais il doit être confirmé par une inspection microscopique de la tumeur. Si possible, cette inspection peut être effectuée par hystéroscopie, biopsie ou dilatation et curetage (D&C). Lors de la biopsie, une petite partie de la tumeur est prélevée pour examen, généralement à l’aide d’une aiguille. L’hystéroscopie utilise un endoscope, un tube avec un système de lumière et de lentille, pour observer l’intérieur de l’utérus. Dans la dilatation et le curetage, l’ouverture de l’utérus est dilatée ou élargie, et un outil est utilisé pour gratter les cellules pour examen.
Le pronostic du sarcome utérin n’est généralement pas très bon. Le traitement préféré est l’hystérectomie, dans laquelle l’utérus entier est enlevé. La radiothérapie, la chimiothérapie et l’hormonothérapie sont d’autres traitements disponibles si la chirurgie n’est pas possible pour une raison quelconque.