La doctrine Nixon était une nouvelle stratégie de politique étrangère américaine établie par le président américain Richard Nixon en 1969. Également connue sous le nom de doctrine de Guam pour le pays dans lequel elle a été annoncée lors d’une conférence de presse, la doctrine Nixon reflétait les préoccupations du président Nixon concernant la dépendance de alliés étrangers sur les États-Unis dans les conflits.
Sortie au plus fort de la guerre du Vietnam, la stratégie a permis à Nixon de trouver un moyen pour les États-Unis de sortir de ce conflit impopulaire. Il a également souligné que les États-Unis viendraient toujours en aide à leurs alliés en cas de besoin, tout en insistant sur le fait que l’essentiel de la responsabilité de la lutte contre ces conflits incomberait au pays touché lui-même.
Après la Seconde Guerre mondiale, le fait que les États-Unis soient sortis du conflit relativement indemnes en termes de puissance économique et militaire a poussé nombre de leurs alliés à se tourner vers le pays puissant lorsque des conflits étrangers ont éclaté. Cela a conduit à l’implication américaine en Corée et au Vietnam, ce dernier devenant de plus en plus coûteux en termes de ressources et de vies perdues et est devenu très impopulaire auprès de nombreux Américains. Le président Nixon a fait les frais de cette critique et s’est rendu compte que les temps changeants nécessitaient une nouvelle stratégie étrangère.
Lors d’une conférence de presse à Guam le 25 juillet 1969, Nixon a d’abord annoncé sa nouvelle stratégie, qu’il a développée dans un discours au peuple américain plus tard dans l’année. Ce qui a fini par être connu sous le nom de doctrine Nixon proposait que les États-Unis honorent toujours tout traité existant avec une nation étrangère. Il a également déclaré que le pays fournirait un bouclier nucléaire à tout pays allié menacé ou à toute zone menacée jugée importante pour la sécurité américaine. L’aspect le plus important et le plus nouveau de la doctrine était la dernière partie, qui stipulait que, tandis que les États-Unis fourniraient aide et assistance à un pays en péril, ce pays lui-même devrait en fin de compte fournir la main-d’œuvre pour sa défense.
Nixon a ensuite élargi ce que la doctrine Nixon impliquait pour inclure ses efforts diplomatiques ultérieurs avec des pays communistes tels que l’Union soviétique et la Chine. Il a fourni une éventuelle sortie du Vietnam aux forces américaines, qui devaient à ce moment-là entraîner leurs alliés du Sud-Vietnam à mener eux-mêmes la plupart des combats. Les critiques du président notent que la guerre s’est en fait étendue par la suite avec l’invasion du Cambodge et qu’il s’écoulerait quatre ans avant le départ des dernières troupes américaines en 1973.
Bon nombre des principes de la doctrine Nixon se retrouvent dans les efforts déployés par les États-Unis pour entraîner leurs alliés à mener l’essentiel des combats dans les conflits modernes en Irak et en Afghanistan. La doctrine a également conduit à l’ère des Combattants de la liberté, des forces étrangères qui ont été soutenues avec l’aide des États-Unis pour lutter contre les ennemis dans leur propre pays que les États-Unis voulaient hors du pouvoir. Les critiques ont également affirmé qu’en suivant la Doctrine et en se retirant du centre des conflits étrangers, les États-Unis ont indirectement contribué à la propagation des pays à capacité nucléaire.