Le terme racines de base est généralement utilisé pour désigner un mouvement politique dirigé par de petits groupes communautaires et des électeurs individuels plutôt que par de grands partis ou organisations. Ces mouvements ont tendance à s’appuyer fortement sur les volontaires locaux et l’activisme local pour renforcer le soutien et l’élan des causes auxquelles ils croient. Les politiciens qui recherchent le soutien du mouvement doivent adopter la cause du mouvement, en soulignant le rôle du gouvernement en tant que véritable serviteur du peuple.
Toute campagne populaire est centrée autour d’un problème concernant la communauté et déclenche une réponse passionnée. L’organisation se fait au niveau local, en commençant souvent par de petites réunions ou des soirées informelles. Les militants peuvent utiliser des pétitions, des campagnes de rédaction de lettres, des événements de collecte de fonds, des manifestations ou une foule d’autres techniques pour sensibiliser et obtenir un soutien.
La première utilisation enregistrée de l’expression racines de base est attribuée à Rudyard Kipling en 1901. Dans son roman, Kim, Kipling n’utilise pas l’expression dans son contexte politique moderne, mais lui donne un sens plus général en tant que début ou source. Il dit : Ce n’est qu’à mon arrivée à Shamlegh que je pourrais méditer sur le Cours des choses, ou tracer les racines du Mal.
L’expression a acquis ses connotations politiques les plus courantes quelques années plus tard. Le sénateur Albert J. Beveridge a été parmi les premiers à décrire la volonté du peuple en ces termes, déclarant en 1912 : Ce parti vient de la base. Le terme racines de base a depuis été utilisé principalement pour décrire l’action politique, n’étant utilisé qu’occasionnellement comme Kipling l’avait initialement prévu.
Les politiciens sont généralement désireux d’être associés aux mouvements populaires ou à la mentalité populaire en général dans le but de gagner le soutien global des électeurs. Les opposants sont souvent décrits comme déconnectés, plus soucieux de gagner le soutien de riches partisans et de groupes d’intérêts particuliers. Ils s’offrent comme un choix alternatif, prêts à faire passer les besoins de la population avant les entreprises et les partis politiques.
Les politiques perçues comme bénéficiant d’un soutien populaire ont généralement plus de chances de réussir. Dans les cas où ce soutien est absent, les organisations ont parfois tenté de fabriquer quelque chose ressemblant à un mouvement populaire. Cette stratégie, connue sous le nom d’astroturfing, mime l’apparition d’un véritable mouvement populaire. Il fonctionne en orchestrant les actions des défenseurs d’intérêts spéciaux qui semblent être des membres disparates du public. Ces campagnes peuvent éventuellement obtenir un véritable soutien de la communauté, mais c’est généralement le groupe de parrainage qui en profite, plutôt que le grand public.