Un pétard est peut-être l’un des premiers feux d’artifice qu’un jeune pyrotechnicien en herbe apprend à manier. Il se compose d’un petit tube en carton enveloppé dans du papier décoratif, avec un fusible en forme de mèche partant d’une extrémité. L’idée est de la poser par terre, d’allumer la mèche, puis de reculer. En quelques secondes, il devrait y avoir un éclair de lumière et une forte détonation. Si une chaîne entière de pétards est allumée, le résultat est une série de petites explosions et un approvisionnement généreux de fumée et de feu.
Alors, comment ces choses fonctionnent-elles réellement? La réponse réside dans la nature des produits chimiques emballés à l’intérieur du tube et la pression qu’ils créent une fois qu’ils commencent à brûler. Un pétard typique contient une petite quantité de poudre noire ou de poudre à canon, qui brûle rapidement lorsqu’elle entre en contact avec une flamme nue, telle que la mèche en papier imprégnée de produits chimiques.
La poudre noire se compose de trois ingrédients : du nitrate de potassium, du charbon (ou du sucre) et du soufre. Un rapport typique de ces trois ingrédients serait de 75 % de nitrate de potassium, 15 % de charbon ou de sucre et 10 % de soufre. Chacun de ces produits chimiques joue un rôle important dans la réaction déclenchée lorsqu’une flamme atteint le charbon de bois et déclenche un incendie.
A l’intérieur d’un tube en carton, la poudre noire bien tassée reste généralement stable jusqu’à ce que le fusible soit allumé. Lorsque le fusible brûle dans le tube, le charbon de bois s’enflamme en premier. Le soufre interagit avec le carbone dans le charbon de bois brûlant et commence à créer des gaz. Le nitrate de potassium agit comme un oxydant, ajoutant essentiellement plus d’oxygène au mélange et rendant le feu encore plus chaud. Les gaz continuent de se dilater, mais ils n’ont nulle part où s’évacuer dans le tube du pétard.
Enfin, la pression des gaz devient trop élevée pour le tube et il éclate, créant le bruit de claquement fort associé aux feux d’artifice. La poudre noire brûlante devient également visible, provoquant un bref éclair de lumière et un panache de fumée noire. Le pétard lui-même devient suffisamment léger pour être emporté par le vent, c’est pourquoi il n’y a souvent aucune trace du feu d’artifice après allumage.
Les lois internationales concernant les feux d’artifice contrôlent la quantité de poudre noire qu’un fabricant de feux d’artifice peut mettre dans un pétard individuel. Les petits utilisés lors des célébrations du Nouvel An chinois ou du 4 juillet ne contiennent généralement pas beaucoup de poudre noire, mais certains pétards illégaux peuvent contenir des niveaux proches de ceux de la dynamite commerciale. Plusieurs fabricants de feux d’artifice vendent des versions plus grandes qui contiennent prétendument la plus grande quantité de poudre noire autorisée par la loi, mais les résultats réels peuvent varier.
Comme pour tout autre dispositif pyrotechnique, un pétard ne doit être allumé que dans des conditions contrôlées et ne doit jamais être modifié avant utilisation. Même un petit peut causer de graves dommages au corps ou à la propriété d’un utilisateur s’il n’est pas utilisé comme prévu. Il ne doit également jamais être allumé en cas de sécheresse ou dans les villes où les feux d’artifice de classe C sont considérés comme illégaux.