Un atelier fermé est une entreprise qui conclut un contrat avec un syndicat pour n’embaucher que des employés affiliés à ce syndicat. Dans de nombreux cas, ce type d’accord de sécurité syndicale exige que ces employés restent membres du syndicat tout au long de leur emploi. Les détails d’un accord de monopole syndical varieront en fonction des lois du travail en vigueur dans un pays donné.
Il y a parfois confusion entre l’utilisation des termes d’atelier fermé et d’atelier syndical. Alors que les deux approches tendent à favoriser l’association avec un syndicat, l’atelier fermé exige que les employés appartiennent à ce syndicat au moment où ils sont embauchés. Avec un atelier syndical, l’entreprise est autorisée à embaucher de la main-d’œuvre non syndiquée, étant entendu que l’employé demandera à devenir membre d’un syndicat et deviendra éventuellement un membre à part entière de ce syndicat. Dans certains cas, l’employé peut ne pas être tenu d’adhérer au syndicat, mais accepte que l’employeur puisse retenir un montant de salaire égal aux cotisations syndicales. Selon les lois du travail qui s’appliquent, ce montant est souvent transmis au syndicat.
Alors qu’un atelier ouvert, dans lequel un employeur peut accorder la priorité aux membres du syndicat mais est libre d’embaucher n’importe quel ouvrier qualifié, est courant dans de nombreux pays, un atelier fermé n’est pas légal dans certaines juridictions. C’est le cas aux États-Unis, où la loi Taft-Hartley de 1947 interdit expressément la mise en place d’un système de monopole syndical. Il est possible d’établir un atelier syndical dans de nombreuses régions des États-Unis, sauf dans les États qui ont promulgué des lois sur le droit au travail qui permettent aux employeurs d’embaucher sans tenir compte de l’affiliation syndicale.
De la même manière, le closed shop n’est pas légal au Royaume-Uni, en Australie et dans un certain nombre d’autres pays. Bien que les syndicats puissent opérer dans ces pays, leurs opérations doivent être conformes aux lois du travail en vigueur. Cela signifie que dans certaines régions, la préférence peut être accordée aux membres du syndicat, tandis que dans d’autres, les employeurs ne considèrent pas l’affiliation syndicale comme importante pour le processus d’embauche.
Qu’il s’agisse d’un atelier fermé, d’un atelier syndical ou d’un atelier ouvert, de nombreux pays ont promulgué une législation qui limite les types de frais et de cotisations que les syndicats peuvent facturer à leurs membres. C’est particulièrement vrai lorsqu’il existe un arrangement d’atelier fermé ou syndical entre un employeur et un syndicat. L’idée est d’empêcher les syndicats de créer des difficultés financières pour les personnes qui recherchent un emploi rémunéré, tout en permettant aux syndicats de collecter suffisamment de cotisations pour fonctionner efficacement et protéger les intérêts de leurs membres.