Quel est le traitement d’une infection à ERV ?

Les infections à entérocoques résistants à la vancomycine (ERV) sont des infections bactériennes particulièrement difficiles à traiter car ces bactéries ne répondent pas à l’antibiotique vancomycine. La tâche de contrôler une infection à ERV devient donc plus difficile. Il existe d’autres antibiotiques qui peuvent être utilisés efficacement contre ces organismes, fournissant des méthodes de traitement potentielles pour une infection par ces bactéries. Il est particulièrement important de traiter ces infections le plus rapidement possible, car les entérocoques sont capables d’acquérir de nouvelles résistances aux antibiotiques et même de transférer leur résistance à la vancomycine à des bactéries d’autres espèces.

Le principal traitement recommandé pour une infection à ERV consiste en un traitement simultané avec plusieurs autres types d’antibiotiques intraveineux (IV). Une évaluation du patient peut être faite au préalable pour déterminer quels antibiotiques seront efficaces contre les souches d’ERV particulières à traiter. Cela peut fournir une ligne directrice pour les antibiotiques utilisés. Plusieurs fois, les médecins utilisent une combinaison de médicaments teicoplanine et amoxicilline, ou ampicilline et imipénem, ​​tous deux administrés par voie intraveineuse. Parfois, la vancomycine sera ajoutée à la combinaison médicamenteuse afin de tuer toute bactérie non-ERV qui pourrait être impliquée dans l’infection, mais qui n’est pas affectée par les autres médiations utilisées.

Plusieurs procédures supplémentaires peuvent être effectuées pour réduire la propagation d’une infection à ERV et limiter son impact. Les médecins ou les professionnels de la santé peuvent consulter des laboratoires au niveau de l’État ou le Center for Disease Control (CDC) des États-Unis pour signaler l’infection à ERV et déterminer si elle indique une tendance plus importante, ainsi que pour demander des suggestions de traitement. Le patient infecté sera généralement isolé derrière des barrières stériles afin de minimiser le risque de propagation de l’infection aux personnes à proximité. Les équipements tels que les stéthoscopes ou les thermomètres seront également limités à une utilisation avec uniquement le patient infecté.

L’entretien des plaies ou d’autres sources d’infection à ERV doit être soigneusement pris en charge par les médecins pour un traitement réussi. Ce type d’infection peut créer des abcès ou des amas de pus et de déchets sous la peau. Ces abcès doivent être crevés et drainés pour les empêcher de causer des dommages supplémentaires au patient. Les infections liées à la pose d’une ligne IV obligeront les médecins à retirer la ligne et à nettoyer le point d’entrée. Plusieurs fois, les cathéters urinaires seront retirés, même si l’urètre n’est pas encore infecté, afin de s’assurer que cette zone sensible ne sert pas de point d’infection future.