Qu’est-ce qu’un test ELISA ?

Un test ELISA est un processus de test qui détecte des substances afin d’identifier certaines maladies, allergies et drogues illégales dans le corps. Il est également connu pour être utilisé pour détecter le virus de l’immunodéficience humaine (VIH). Certaines des substances qu’il peut détecter sont les anticorps, les hormones et les protéines. Le principe principal du test ELISA est qu’une réaction chimique entre l’échantillon liquide d’un patient et un échantillon de laboratoire spécifique indique la présence d’une certaine substance associée à une maladie ou un état médical spécifique. ELISA, en tant qu’acronyme, signifie essai immuno-enzymatique (enzyme-linked immunosorbent assay).

L’invention et le développement du test ELISA ont vu le jour parce qu’il y avait un besoin d’une méthode de test plus sûre autre que le dosage radio-immunologique, qui utilise la radioactivité pour produire une réaction chimique. Dans les années 1960, deux groupes distincts de scientifiques dirigés par Stratis Avrameas et GB Pierce ont réussi à associer certains anticorps à certaines enzymes et à produire une réaction chimique à partir de la combinaison. Forts de cette connaissance, deux scientifiques de l’Université de Stockholm, Peter Perlmann et Eva Engvall, ont inventé la méthode ELISA, publiant leurs expériences et le système derrière le test en 1971. Depuis lors, le test ELISA a été utilisé dans le monde entier, bien que le dosage radio-immunologique soit toujours disponible en raison de son moindre coût.

Il existe deux types courants de dosage ELISA : la méthode directe et la méthode indirecte, cette dernière étant plus couramment utilisée. La première étape consisterait à extraire un échantillon du patient, généralement du sang ou de l’urine, les deux pouvant subir un processus de séparation pour extraire le sérum clair contenant les anticorps. Un kit ELISA contient souvent une plaque contenant 96 mini-conteneurs appelés puits, qui seront recouverts d’un antigène pouvant éventuellement réagir à un anticorps présent. Un antigène est souvent considéré comme une substance étrangère que le corps attaque en produisant des anticorps spécifiques, donc si un patient a acquis un antigène d’une certaine maladie, son sérum doit contenir des anticorps qui correspondent audit antigène.

Le sérum du patient sera ensuite versé dans les puits puis incubé pour laisser les anticorps adhérer au revêtement protéique. Après la période d’incubation, les puits sont rincés pour éliminer le reste du sérum et les autres anticorps qui ne se sont pas liés au revêtement. Un autre ensemble d’anticorps extraits d’animaux, généralement des rats, sera versé dans les puits pour détecter les anticorps humains, et une autre période d’incubation aura lieu et les anticorps animaux seront à nouveau lavés. Un substrat enzymatique sera ensuite ajouté afin que la réaction soit visible en couleurs. En règle générale, une forte nuance de couleur indiquera un résultat positif, ce qui signifie que le patient a la maladie ou d’autres conditions médicales testées.