Comme une clé de serrure, un ligand est une molécule qui s’intègre parfaitement à son type de récepteur spécifique. Les ligands et les récepteurs existent à la surface des cellules du corps et transmettent un signal lorsqu’ils se connectent. Ce signal déclenche un changement biologique spécifique au type d’interaction entre le ligand et le récepteur. Un ligand Fas est une protéine qui existe sur les parois cellulaires et se lie aux récepteurs Fas. Lorsque le ligand Fas se lie au récepteur Fas, la cellule contenant le récepteur Fas meurt par un processus appelé mort cellulaire programmée.
La mort cellulaire programmée, également appelée apoptose, est l’une des principales composantes de la réponse du système immunitaire dans le règne animal. La majorité des cellules du corps expriment les récepteurs Fas et sont donc sensibles à l’apoptose déclenchée par le ligand Fas. Le ligand Fas, quant à lui, est presque uniquement exprimé sur les lymphocytes T activés, l’un des principaux types de cellules du système immunitaire.
Lorsqu’une cellule meurt des dommages et non de l’apoptose, l’ADN infecté ou endommagé est capable de laisser la cellule intacte et d’interagir avec d’autres cellules, propageant ainsi éventuellement l’infection. L’apoptose déchiquette l’ADN, purge le contenu de la cellule et sacrifie la cellule, la rendant incapable d’infecter d’autres cellules. Le ligand Fas déclenche la mort cellulaire programmée lorsqu’il se lie au récepteur Fas, il est donc vital pour la longévité d’un organisme.
De nombreuses fonctions assurant la santé du corps humain ont été liées au fonctionnement sain du ligand Fas et du récepteur. Quelques exemples en sont la destruction des cellules infectées, la destruction des cellules vieillissantes et le maintien d’un bon équilibre cellulaire du système immunitaire dans le corps. Dans ce dernier cas, le cycle apoptotique déclenché par le ligand Fas garantit que le corps ne crée pas trop de cellules du système immunitaire. Si trop de cellules du système immunitaire sont créées, elles pourraient attaquer les propres cellules saines de l’organisme, créant trop de dommages. C’est parfois le cas dans une maladie auto-immune.
Des dysfonctionnements du système de liaison Fas ont été impliqués dans des troubles neurodégénératifs, le cancer, le syndrome d’immunodéficience acquise (SIDA) et la résistance aux médicaments dans les tumeurs. Après la chimiothérapie, certaines tumeurs développent une surexpression des ligands Fas à la surface de leurs cellules, ce qui entraîne la destruction par les cellules cancéreuses des cellules bénéfiques du système immunitaire que le corps utiliserait autrement pour lutter contre le cancer. Les ligands Fas sont un domaine d’étude majeur dans la recherche sur le cancer en raison de leur rôle dans l’apoptose et le cancer.