L’économie écologique est un domaine de l’économie théorique qui étudie l’économie humaine en tant que sous-système de l’écosystème mondial. Essentiellement, l’économie écologique est basée sur la prémisse que les humains ont besoin de la Terre pour soutenir la vie humaine afin d’avoir une économie, donc la création et le maintien d’un écosystème stable et durable est la première condition requise pour la poursuite de l’économie humaine. Cette théorie contraste fortement avec les théories économiques traditionnelles qui mettent l’accent sur la fonction du marché comme préoccupation principale. L’économie écologique est un sous-ensemble large et quelque peu vague de théories économiques qui a gagné en popularité à la suite du réchauffement de la planète et de l’éducation au changement climatique.
Une grande partie de l’économie humaine a un impact sur l’écosystème naturel de la planète. Bien qu’aller chez le coiffeur puisse sembler n’avoir rien à voir avec le monde naturel, l’électricité qui alimente le sèche-cheveux, les produits chimiques dans la teinture et le métal qui entre dans les ciseaux proviennent tous de l’écologie. Étant donné que presque toutes les activités humaines ont un effet donnant ou prenant sur l’écosystème mondial, une grande partie de l’étude de l’économie écologique consiste à examiner la relation entre les besoins humains et les ressources naturelles.
L’économie écologique est parfois qualifiée de domaine interdisciplinaire ou transdisciplinaire car elle nécessite le travail à la fois de scientifiques écologiques et d’économistes traditionnels. Le côté scientifique du domaine est largement concerné par la mesure de la durabilité des écosystèmes et le développement de technologies qui rendent les pratiques durables rentables et productives. Le côté économique tente de marier les données écologiques aux besoins humains traditionnels pour créer le potentiel d’une croissance économique systématique et durable.
La théorie, qui a été développée et interprétée par de nombreuses sommités dans les domaines scientifiques et économiques, suggère que les théories économiques traditionnelles ont considéré l’importance de l’écologie et de l’économie dans le mauvais ordre. Étant donné que l’économie ne peut pas fonctionner si la planète devient totalement invivable, l’économie écologique a tendance à considérer la durabilité en premier et les besoins économiques en second. Bien que cette prémisse puisse sembler raisonnable, c’est la fine structure de l’économie écologique qui tend à susciter la controverse.
L’un des problèmes majeurs de l’économie écologique est qu’elle oblige les scientifiques à faire des hypothèses sur l’avenir. La controverse sur le réchauffement climatique du début du 21e siècle est un excellent exemple de la difficulté de fonder des politiques, telles que les normes de pollution de l’air, sur des hypothèses scientifiques qui ne sont pas toujours universellement acceptées par les scientifiques, ni immédiatement observables pour les décideurs politiques. De plus, la question devient confuse lorsque des solutions non durables sont promues comme alternative au changement de politique ou au statu quo économique, par exemple en suggérant que la solution à la diminution des ressources finies telles que les réserves de combustibles fossiles consiste à forer du pétrole dans plus d’endroits. L’économie écologique nécessite une perspective à long terme qui est souvent perdue dans le débat socio-politique, car les gens sont naturellement préoccupés par le prix du gaz aujourd’hui plutôt que par ce qui se passera lorsque les combustibles fossiles s’épuiseront dans un siècle.