Une barrière non tarifaire est toute politique ou procédure qui restreint les importations mais n’est pas un tarif. Les tarifs sont des taxes gouvernementales sur les importations et les exportations qui sont utilisées pour contrôler la balance commerciale entre un pays et un autre. Il existe un large éventail de politiques et de procédures nationales qui peuvent avoir pour effet de restreindre les importations, allant des normes nationales de qualité aux procédures douanières déraisonnables. Généralement, les barrières non tarifaires peuvent être regroupées en trois catégories : les barrières qui visent directement à limiter les importations pour protéger un intérêt national, les barrières qui sont réglementaires et ont pour effet de limiter les importations, et les barrières indirectes.
Les organisations commerciales internationales cherchent à promouvoir le libre-échange mondial ou à ouvrir l’accès aux marchés sans restrictions. Du point de vue du libre-échange, une entreprise en Chine devrait avoir un accès sans entrave au marché américain et vice versa. La demande de produits devrait être le meilleur égalisateur, et les gens devraient être en mesure de prendre des décisions d’achat en fonction de leurs propres besoins et non d’un programme gouvernemental national.
Bien que le libre-échange semble être l’expression ultime du capitalisme de marché, en réalité les pays veulent protéger leurs propres industries, garder leurs travailleurs employés et développer leur économie. L’économie d’un pays dépend de la balance commerciale entre celui-ci et les autres pays. En d’autres termes, les gouvernements s’efforcent d’exporter plus qu’il n’en faut pour importer, ou du moins de parvenir à un équilibre égal. Si les importations extérieures dépassent les exportations, cela peut décimer une industrie nationale et avoir un impact négatif sur la production économique. Un plus grand nombre d’importations signifie que moins d’œuvres ont été employées pour fabriquer des produits à domicile.
Pour contrôler les importations, les gouvernements ont traditionnellement imposé des tarifs. Taxer les importations rend l’accès au marché national plus coûteux pour les autres pays. L’imposition d’un tarif est une manière très directe d’essayer de limiter les importations et n’est pas appréciée par les organisations commerciales internationales. Une barrière non tarifaire, cependant, peut obtenir le même résultat qu’un tarif sans que le gouvernement ne définisse une politique d’importation spécifique.
Il existe généralement trois catégories d’obstacles non tarifaires. La première catégorie vise directement à limiter les importations pour protéger un intérêt national important, tel que la préservation d’une industrie particulière ou la promotion d’un intérêt public tel que la réduction du chômage. Un exemple d’obstacle non tarifaire est une subvention à l’exportation ou une surtaxe douanière sur les importations.
La deuxième catégorie comprend les barrières qui sont réglementaires et ont pour effet de limiter les importations. Ces obstacles s’appliquent également aux entreprises nationales et étrangères, mais il est généralement plus difficile pour l’entreprise étrangère de respecter ces normes en raison de l’état de son industrie. Un exemple d’une barrière non tarifaire de ce type est une réglementation de sécurité pour les jouets pour enfants qui est standard dans un pays mais difficile à mettre en œuvre par l’importateur.
Enfin, les barrières non tarifaires indirectes constituent une troisième catégorie. Elle comprend toute mesure qui n’est pas conçue comme une restriction commerciale mais qui a cet effet. Les exemples incluent les lois, coutumes et traditions locales qui ont pour effet involontaire de décourager l’achat de produits étrangers.