Le sophisme de la fenêtre brisée est en fait un argument en économie contre les avantages de la destruction et de la réparation en tant que forme de stimulation économique ou de bonus. Beaucoup de gens soutiennent que l’argent dépensé pour la réparation de quelque chose est bénéfique puisqu’il est versé à une personne qui doit le réparer et motive des avantages économiques pour cette personne. Bien que cela soit certainement vrai, cet argument ignore la possibilité de savoir comment cet argent aurait pu être dépensé autrement et qui aurait bénéficié de telles dépenses. Cette erreur est souvent utilisée pour argumenter contre l’idée que la guerre est financièrement bénéfique pour l’économie d’un pays.
Basé sur la parabole de la fenêtre brisée, le sophisme de la fenêtre brisée est un argument économique plutôt qu’un sophisme établi dans une logique formelle ou informelle. La parabole de la fenêtre brisée a été racontée pour la première fois par l’économiste français Frédéric Bastiat comme un moyen de démontrer que de nombreux modèles économiques ne prennent pas en compte des facteurs ou des conséquences imprévus. Dans cette parabole, le fils d’un commerçant casse accidentellement l’une des vitrines du magasin. En réponse, des passants consolent le commerçant en lui rappelant que l’argent qu’il dépense pour réparer la vitre est bénéfique pour le vitrier et donc pour l’économie.
Cet argument, que l’argent dépensé est bénéfique pour l’économie, est au cœur du sophisme de la fenêtre brisée. Alors que Bastiat indique que l’argent est certainement bénéfique pour le vitrier particulier appelé à réparer la fenêtre, il ne fait rien de particulier pour l’économie qu’il n’aurait pu faire autrement. Cet argent aurait pu être utilisé par le commerçant pour payer un certain nombre d’autres choses dont il avait besoin. N’importe laquelle de ces autres choses aurait tout aussi bien pu mettre cet argent dans l’économie et aurait été tout aussi bénéfique pour quelqu’un d’autre que le vitrier.
L’idée fausse de la fenêtre brisée est qu’un modèle économique plus développé doit tenir compte des conséquences invisibles des événements. Alors que le vitrier peut profiter de la vitre cassée, le cordonnier qui aurait confectionné de nouvelles chaussures pour le commerçant ou le tailleur qui lui aurait confectionné un nouveau costume ont désormais perdu de l’argent dans cette situation. Selon le sophisme, l’argent dépensé pour la vitrine serait encore entré dans l’économie d’une manière préférée par le commerçant. Une conséquence financière négative secondaire est également perçue par le commerçant, qui disposait auparavant d’une fenêtre fonctionnelle et du montant nécessaire pour la réparer, alors qu’il ne dispose désormais que d’une fenêtre fonctionnelle.