Un polype utérin est une excroissance à l’intérieur de l’utérus. Un polype peut mesurer d’une fraction de pouce (quelques millimètres) à un pouce (2.54 cm) ou plus. La plupart des polypes utérins ne sont pas cancéreux, mais certains cancers commencent par des polypes. Un polype utérin peut disparaître de lui-même, mais certains doivent être retirés ou traités avec des médicaments. Un polype utérin peut affecter le cycle menstruel normal et peut même être une cause d’infertilité.
La muqueuse utérine est constituée de cellules appelées cellules endométriales. Cette doublure est décollée pendant la menstruation. Un polype utérin est composé de cellules endométriales et se développe à partir de cette muqueuse, mais il ne tombe pas pendant une période. Un polype se développe dans l’utérus sous une forme ronde ou ovale et est attaché à la muqueuse par une tige mince ou par une base plus épaisse.
Les polypes sont plus fréquents chez les femmes âgées de 40 à 60 ans, mais les femmes plus jeunes peuvent également avoir des polypes. Les femmes qui prennent le tamoxifène, un médicament contre le cancer du sein, celles qui sont obèses ou celles qui souffrent d’hypertension artérielle sont plus susceptibles de développer des polypes utérins. La cause des polypes n’est pas connue, mais ils semblent être influencés par les niveaux d’hormones.
Une femme peut avoir un polype utérin et ne présenter aucun symptôme. La plupart des symptômes d’un polype utérin sont liés à des saignements vaginaux inhabituels, mais l’infertilité est un autre symptôme. Si une femme a des règles anormalement abondantes, a un cycle menstruel irrégulier, saigne entre les règles ou saigne après la ménopause, elle pourrait avoir un polype utérin.
Une période inhabituellement abondante ou l’infertilité peuvent également indiquer la présence d’un fibrome utérin. Les polypes utérins sont différents des fibromes utérins, car un fibrome est une prolifération du muscle de l’utérus et non de la muqueuse de l’endomètre. Les fibromes utérins peuvent également présenter d’autres symptômes, tels que des douleurs pelviennes, des problèmes intestinaux ou des problèmes de vessie.
Les polypes utérins sont diagnostiqués soit par une procédure échographique, soit par une inspection interne de l’utérus à l’aide d’un instrument télescopique appelé hystéroscope, qui est inséré par voie vaginale. Un médecin peut également effectuer un curetage, qui est un grattage de la paroi utérine, soit pour prélever des échantillons, soit pour retirer le polype. Les grattages peuvent être testés pour voir si le polype était précancéreux.
Un autre traitement temporaire pour les polypes utérins est un médicament pour rétrécir le polype. Les médicaments ne guérissent pas les polypes et ne peuvent empêcher le retour de la maladie. Si les échantillons de curetage indiquent un cancer, l’utérus devra peut-être être retiré. Cette procédure est connue sous le nom d’hystérectomie. Parfois, si un médecin pense qu’un polype n’est pas cancéreux et qu’il est inoffensif, il peut dire au patient d’attendre simplement, car les polypes régressent parfois spontanément.