Une dynorphine est un type de substance chimique appelée peptide opioïde qui est produite naturellement par le corps humain et qui affecte le fonctionnement du cerveau, ainsi que le système nerveux. Les effets de la dynorphine sur le corps sont similaires à ceux des opiacés naturels et synthétiques, tels que l’opium, la morphine et la méthadone, et on l’appelle parfois un opiacé cérébral. Il existe différents types de dynorphine, telles que la dynorphine A et la dynorphine B, mais elles sont toutes impliquées dans la régulation des fonctions physiques de base telles que l’appétit, les émotions, la motivation, la façon dont on réagit au stress et la façon dont on ressent la douleur. Les dynorphines sont très puissantes, même en petites quantités, et des études scientifiques suggèrent que l’effet analgésique d’une dynorphine est au moins six fois supérieur à celui de la morphine. La recherche actuelle étudie les effets des dynorphines sur diverses conditions telles que la douleur neuropathique, la dépression, le stress, la toxicomanie et la suralimentation.
La production de dynorphines a lieu principalement dans l’hypothalamus, l’hippocampe et la moelle épinière. L’hypothalamus et l’hippocampe font partie du cerveau lui-même et ont des effets importants sur les systèmes nerveux central et autonome. La moelle épinière fait partie du système nerveux central et s’étend du cerveau à la colonne vertébrale, reliant le cerveau au reste du corps. Les dynorphines produites et libérées par le cerveau et la moelle épinière régulent et influencent les fonctions vitales du corps telles que la température corporelle, la mémoire à long terme, la faim, la soif, le sommeil et le traitement des informations sensorielles.
Les dynorphines sont l’un des trois types de peptides opioïdes produits par le corps. Les deux autres sont les endorphines, qui sont en fait un groupe de substances qui comprend la bêta-endorphine et la gamma-endorphine, et les enképhalines. Les endorphines et les enképhalines soulagent la douleur et produisent une sensation d’euphorie, par exemple pendant l’exercice, le sexe et l’excitation. La recherche indique que les dynorphines sont différentes des autres peptides opioïdes. Dans certaines circonstances, les dynorphines peuvent stimuler la douleur au lieu de la soulager et sont également liées à la dépression plutôt qu’à l’euphorie.
Des études scientifiques suggèrent que la douleur ressentie après une lésion de la moelle épinière peut être liée à des niveaux accrus de dynorphines. D’autres études montrent que bloquer la dynorphine, et ainsi inhiber son effet sur le cerveau et le système nerveux, peut réduire la dépression et le stress. Des niveaux élevés de dynorphines ont été liés à un large éventail de comportements et de fonctions corporelles, tels qu’une résistance accrue à la dépendance à la cocaïne, à la suralimentation et à l’hyperthermie, une condition dans laquelle le corps ne parvient pas à réguler sa température, entraînant une surchauffe.